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DARK FUNERAL / FLESHGOD APOCALYPSE / EX DEO / KAMI NO IKARI : Live Report
DARK FUNERAL / FLESHGOD APOCALYPSE / EX DEO / KAMI NO IKARI : Le Live Report
La météo froide et maussade en ce début janvier a tendance à miner un peu le moral, surtout après les fêtes de fins d’années où la pitance et les cervoises ont coulé à flot. Heureusement, le Black Metal est la pour réchauffer nos cœurs et quoi de mieux qu’un concert de DARK FUNERAL qui déchaîne les enfers vienne enflammer les terres toulousaines.
C’est donc un plateau alléchant qui nous est proposé aujourd’hui, dans un Bikini correctement rempli (environ autant que WATAIN / ABBATH 2 ans auparavant) que les parisiens de KAMI NO IKARI démarrent les hostilités.
Pratiquant un deathcore mélodique avec des visuels japonais, le groupe ne ménage pas ses efforts. Tout est pro, hyper carré et en place, les infrabasses et breakdown font secouer un peu le cou.
Malheureusement, le son n’est pas à la hauteur et ce n’est absolument pas notre registre donc difficile d’avoir un avis, néanmoins on ne peut leur reprocher de tout donner et il est certain que cette tournée va les permettre de se faire connaître rapidement.
Ceux qui étaient présents au Saint des Seins en mars 2013 s’en rappellent encore. Il faisait environ 50 degrés dans la salle. 350 personnes dans un endroit surblindé, le summum du sold out. ALESTORM en tête d’affiche et LAGERSTEIN en opener. Et entre les 2, nos cousins de Montréal de EX DEO. Un moment mémorable. Les traces sur nos tibias butant sur la scène à cause des pogos resteront à jamais.
C’est toujours un grand plaisir de voir les musiciens de KATAKLYSM habillés en centurion et légionnaires.
Musicalement assez proche mais dans un registre plus épique, nous voici de retour il y a 2000 ans, à l’époque où les empereurs régnaient.
Les 8 morceaux proposés passent comme une lettre à la poste mais c’est surtout les I Caligvla et le somptueux Romulus qui chauffent une salle déjà bien remontée.
Un grand moment.
2 ans après leur déflagration dantesque au Metronum en tête d’affiche, FLESHGOD APOCALYPSE revient nous proposer son dernier rejeton, Opera, toujours aussi merveilleux.
Et après une intro digne d’une symphonie, sublimée par la soprano (et désormais membre permanente du groupe) Veronica, c’est le bourrin I Can Never Die qui nous est assené dans la face.
Le son est bien mais un peu déséquilibré par moment (la faute au fait de jouer en première partie malheureusement), la batterie pourtant fondamentale est un peu en retrait.
En revanche, c’est une avalanche de hits qui cavalcade, mention spéciale à The Fool et Minotaur qui sont toujours aussi tonitruant, impossible de rester de marbre.
Et lorsque résonnent le début de The Violation, les esprits s’échauffent aux premiers rangs et les cheveux vont tourner violemment au son de cette pièce maîtresse symphonique.
8 morceaux pour une setlist bien trop courte, qui donne envie de les revoir rapidement en tête d’affiche, leur death metal symphonique a encore de très beaux jours devant lui.
2 ans après son passage avec CANNIBAL CORPSE, le groupe du culte du Black Metal suédois DARK FUNERAL revient nous en remettre une couche.
Gros son (cette batterie lourde…), décor digne de la porte d’entrée des enfers, light show impressionnant, setlist piochant sur toute la discographie, ça fait longtemps que nous n’avions pas assisté un show extrême comme celui ci.
Le public, assez calme et attentif, se lâche progressivement et lorsque Unchain My Soul et Let The Devil In sont joués, tout s’emballe.
Le groupe, figé devant ses retours, enchaîne les riffs tels des armes de guerre, tout est millimétré, d’une rigueur absolue laissant place à une puissance dévastatrice.
La aussi, 13 morceaux pour 1h15 de musique sans compromis, nous voilà rincés après cette déflagration ultime. Les suédois sont toujours dans la cours des grands en la matière.
Une belle soirée pour démarrer l’année qui s’annonce houleuse.
Par Romain Reaper