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Rufus Bellefleur – Groovin’ Tales from the Gator Blaster (2011)
  • Genre:Hip-hop, Country, Folk, Metal

Rufus Bellefleur – Groovin’ Tales from the Gator Blaster (2011)

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  1. 04 Drink (this is my soul)

Critique:

4.5/5

Pour commencer cet album est sorti en 2011, de plus il ne s’agit pas de « métal », cependant cette chronique a sa place sur le site car Rufus Bellefleur est un des projets du toulousain Julien Cassarino (qui nous a beaucoup donné niveau métal, justement). Dans ce projet : Ju – Yuz – Laurent Béchad – Bérangère Sentex – Caroline Petriz. On peut également citer Gwen Vibancos responsable de l’artwork sur la pochette et dans le livret entre autres. « Donc on insert le disque et qu’est ce qu’on découvre ? »

Je m’intéresse au chant en premier lieu… Après une introduction qui m’a bien fait rire, je reçois le message de First Blood. Je suis arrivé à Montrouge, et le fantôme du Bayou me prévient, il hurle « It’s gonna be a bloody, juicy night ! ». Je sais à quoi m’attendre. Sa faculté de moduler sa voix, ses accents et sa saturation ne sont plus à prouver. Dès qu’elle se fait entendre, j’apprécie la touche de féminité assurée par les deux cheerleaders. Ensemble, ils chantent des mots d’amour quand il fait beau sur un air country (Ma Blonde), ils me font danser dans le bar local (Tonight the Devil  is the DJ) lors de soirées arrosées (Drink), me servent du flow hip hop (A Hole in this Cage) et j’en passe. Je note la voix de Yuz également, qui sur deux morceaux rajoute un personnage à ceux déjà interprétés. Les habitants de cette ville hantée me surprennent et me font adhérer à leur folklore !

C’est à Yuz (connu aussi pour Erbium) quel’on doit la composition des instrumentales. Il nous a pondu 13 morceaux, qui s’imprègnent en nous à la première écoute. C’est l’histoire d’un beat simple et ultra efficace, d’une ligne de basse groovy et d’un banjo qui rentrent dans votre oreille, percent votre cervelle, et s’y nichent. Vous écoutez Rufus Bellefleur avant d’aller au travail ? Soyez surs que vos collègues vous haïront quelques temps pour vos sifflements (sifflet de R.U.F.U.S) et vos pas de danse de prolétaire (« la danse du poulet »), mais c’est pour mieux adorer ensuite. J’ai donc goûté à 13 exquis mélanges de tous les styles, grâce à une variété de sons qui m’étonne encore. Track préféré : Dirty Feet, pour l’alliance des chants de Ju et de Béra, la présence des cuivres à l’influence Dr DRE et du côté country apporté par le banjo. Il y a une originalité certaine dans chaque piste mais la cohérence entre elles est bien là. Le mixage se digère bien, il est équilibré, c’est du bon boulot, tout simplement.

Après le repas vient la fête. Je vais donc les voir à la salle du Cap à Toulouse. Déjà avant l’entrée du groupe, je contemple et je souris devant la scène décorée sobrement mais efficacement (peluches, lampes, accessoires). Les différents personnages déguisés saluent la foule et c’est parti. Pour résumer en trois mots : C’est un show. Yuz et Ju sont au top, toujours en mouvement (mention spécial pour All your Humanity), les deux magnifiques girls font des mini sketches hilarants entre les morceaux, Laurent vous tabasse les toms comme je l’aime, les interactions avec le public sont présentes. La foule danse, chante (I Believe I Can Fly) et s’amuse… Les artistes sont présents après le spectacle pour dédicacer  le CD que j’ai acheté pour la modique somme de 10 euros environ, je repars des souvenirs plein la tête et je contemple une fois de plus, dans la voiture, les excellents dessins de Gwen. Une chose me vient à l’esprit : « Ces toulousains, ils se foutent pas de nous !

                Finalement je n’ai qu’un seul conseil à vous donner : si ce n’est pas déjà fait, laissez sa chance à Rufus Bellefleur. Laissez le vous emporter dans son univers hors du commun et ambiancé, jusqu’à ne plus en sentir vos pieds. Je ne mets pas la note parfaite pour ce premier album car j’espère qu’ils feront encore mieux pour le deuxième. D’ailleurs, dernière info sympathique pour vous, l’enregistrement avance à grand pas. Vous pouvez suivre les infos sur son site et sa page facebook. Stay Tuned !

par Jimmy MOTTET

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