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ASPHYX / AGRESSOR / CRYPTIC GRAVE / ABHORRENT EXECRATION @ Mac 3 de Pessac

ASPHYX / AGRESSOR / CRYPTIC GRAVE / ABHORRENT EXECRATION @ Mac 3 de Pessac

Reaper666

3 mars 2025

Pas de commentaire

Le commun des mortels ne dépasse en moyenne pas plus d’une centaine de concerts dans sa vie. Mais quand on est attaché à un certain style et passionné par ça, on dépasse plutôt le millier, ce qui est le cas aujourd’hui. Pourquoi cette affirmation ? Nous y reviendrons plus tard.
Lors du concert de LEFT TO DIE l’été dernier, la distribution d’un flyer nous a retourné. Que dis-je, enflammé voir carrément se transformer en furie.
ASPHYX est programmé à Bordeaux en février 2025. Le meilleur groupe de Old School Death Metal de l’Univers. Avec AGRESSOR, ainsi que 2 autres groupes en guest. Impossible de manquer ça. La date ultime.
 
8 mois plus tard, nous y voilà. Nous rallions Bordeaux en ce beau samedi ensoleillé. Tour rapide des disquaires, un Latte Machiatto en terrasse, et nous nous dirigeons vers la salle.
En plein campus universitaire de Pessac, la salle Mac 3 nous accueille. Capacité de 500 personnes, un Metronum à peine plus petit, très bien disposé avec une scène large. En revanche, le bar n’est pas du tout fonctionnel car bien trop petit et une queue monstre est déjà en place. Mais ceci est un détail.
Un bon quart de la salle vient de Toulouse, ainsi que des Tarbais et Palois que nous connaissons bien. Ça promet grandement.
 
ABHORRENT EXECRATION ouvre le bal. Duo bassiste-chanteur / batteur qui pratique un Black Death caverneux, pas si éloigné d’un BÖLZER ou les premiers SUFFOCATION.
Le son est correct mais il manque clairement une guitare pour étoffer le tout.
On sent clairement que le groupe s’est formé il y a peu de temps et manque encore un peu d’expérience de scène. Mais l’underground a toujours de bons jours devant lui et espérons qu’ils se fassent connaître. Croisons les doigts pour eux.
 
Viens ensuite CRYPTIC GRAVE. La, on rentre typiquement dans le thème de la soirée. Du Death Old School pur et dur. Pas de compromis.
Pas de médiums dans les amplis, on revient au son de Scream Bloody Gore ou Slowly We Rot. Quelques passages techniques à la PESTILENCE histoire de varier un peu mais globalement on est de retour en 1989. À revoir.
 
Parmi les groupes cultes dans le Metal Extrême en France, AGRESSOR n’est pas une exception. Presque 40 ans qu’Alex Colin-Tocquaine mène la barque avec son Death Thrash des familles.
Bon son, public qui se lâche finalement, musiciens heureux d’être là, enfin l’ambiance monte.
Et malgré que l’on connaisse très peu les morceaux, on ne peut s’empêcher de headbanguer. Content de les avoir vu.
 
La tension est palpable. Premier rang. Pas de crash barrières. Concert à l’ancienne. Comme on adore. On ne verra jamais ça dans le Metal moderne. Les mecs sont déjà sur scène en train de faire leur balance. Et vu ce qu’on entend, la destruction approche.
Le cœur s’accélère. Lumières éteintes. Puis quelques spots s’allument.
L’intro The Quest Of Absurdity de l’album The Rack résonne dans la sono. On y est. ASPHYX est dans la place. Et c’est le morceau qui suit, Vermin, qui est balancé. Le meilleur du Death Old School. Tuerie totale.
Les musiciens ne se ménagent pas, à l’instar d’un Paul Baayens qui headbangue comme un forcené tout le long du set.
La setlist déroule une usine à tubes. Le déchaînement arrive sur Death The Brutal Way qui voit votre serviteur et ses voisins péter complètement les plombs. Et que dire de Deathhammer joué juste après. Les pogos sont nourris. Les cervicales sont maltraitées. Quel bonheur intense. Le Death Metal teinté de passages doom à son paroxysme. Ces moments permettent de se reposer un peu.
Mais quand Scorbutics surgit de nulle part, on repart dans le tukatuka rapide. Les émotions sont indescriptibles. Au delà du bonheur. Rarement atteint. Même le guitariste Paul Baayens exprime son étonnement de voir des frissons sur ses bras entre deux morceaux. Rien à ajouter.
Et que dire de Martin Van Drunen. Cheveux blancs devant les yeux la plupart du temps, accroché à son micro. Un frontman comme on en fait plus, et qui fait l’effort de beaucoup parler en français.
1h15 que le groupe dévaste tout. Mais la fin arrive. Et quoi de mieux que le duo The Rack / Last One On Earth pour terminer en beauté. Le Doom Death à son apogée. Émouvant. Clap de fin. Le groupe remercie grandement tout le monde sous un tonnerre d’applaudissements qui ne s’arrête plus.
 
Nous revenons à notre affirmation de départ. Nous en avons vu des concerts, et quasi certains d’avoir dépassé le millier si on compte ceux en festivals. Mais certains restent encrés à vie. Celui de ce soir en fait clairement parti. Dans le top 10. Jusqu’à la fin des temps.
Tout était parfait, setlist, son, prestation des musiciens, ambiance survoltée, les copains autour de soi. Un moment figé dans le temps. Gravé à jamais. On pourra dire dans dix, vingt, trente ans « on y était ». Et nous ne sommes pas les seuls à le penser.
Et alors que nous quittons la salle, nous croisons les musiciens dehors, buvant des bières. La cerise sur le gâteau. Abordables et hyper sympathiques. Et lorsqu’on leur fait part du séisme qui vient de se produire, ces derniers partagent ce ressenti. Il ne s’attendaient clairement pas à ça. Ils ont promis de revenir. On les attend de pied ferme. Incroyable.
Il n’y a que des sensations comme cela qui vous transportent. Le Metal Extrême en fait parti. En un seul mot. Merci. Pour tout.
 
Romain Reaper
 
 

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