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REPORT // Ready For Prog ? Soirée 1 @Metronum – 11/10/19
Nous sommes le vendredi 11 octobre 2019 et la deuxième édition du Ready for Prog peut commencer. Après une 1ère édition particulièrement prometteuse, le festival revient avec encore une fois avec un running order éclectique avec, en tête d’affiche, les prodiges Suédois de Pain of Salvation.
Les Lyonnais de Mobius ouvrent le bal avec un metal Moderne/Djent foisonnant de bonnes idées et d’originalité. En effet, on perçoit dès le premier morceau, des sonorités indiennes par ci par là appuyées par une imagerie du même ton. Ce n’est pas étonnant puisque le groupe puise son origine dans une terre à la croisée des cultures : la Réunion.
Les rythmiques accrocheuses et les mélodies envoûtantes, notamment avec la chanson Cosmopolis, portée par l’impressionnante assurance de la jeune chanteuse, n’ont pas manqué de capter mon attention.
Un metal progressif inspiré par les musiques du monde et rythmes tribaux que l’on ressent fortement dans le morceau inédit Abhinivesha, issu de leur prochain album.
Setlist : Bursting Chaos/ Abhinivesha/ Akasha/ Cosmopolis/ Mist of illusions/ Sharira
A peine ai-je eu le temps de discuter du groupe avec ma comparse que le power metal de Manigance retentit dans la salle.
Je n’étais même pas encore né que le groupe tournait déjà dans les salles de concert en France . Fondé en 1995, Manigance ne s’est pas arrêté depuis, commençant avec des reprises puis enchaînant avec la sortie d’un premier album studio en 2002, « Ange et Démon » (le groupe se serait d’ailleurs beaucoup inspiré de Dream Theater).
Dès leur arrivée sur scène, l’énergie, la bonne humeur et le cuir sont de mise !
Je me suis demandé pourquoi un groupe de power metal (voir heavy/trash) était invité à jouer au Ready for Prog. L’explication est simple :
Leur musique est façonnée par des mélodies entraînantes, caractéristiques du power metal, mais également par une structure et certaines rythmiques inspirées directement du progressif.
Le groupe se démarque par un chant en français (le seul du festival), principalement revendicatif à l’image d’un bon vieux Trust. Je dois avouer ne pas y avoir adhéré totalement, mais cela ne relève évidemment que de mes goûts personnels.
Des morceaux comme Volte-Face ou Machination (je me retrouve parfois à chanter leurs refrains entêtants ) ont tout de même réussi à retenir mon attention. Le set, porté par des zicos talentueux et ultra investis, a réussi le pari de conquérir le Métronum, en témoigne l’engouement manifeste à la sortie des artistes.
Friand ou non de Power/Heavy (l’influence Judas Priest se faisant grandement ressentir), on ne saurait trop vous encourager à aller découvrir leur dernier album « Machine Nation ».
Setlist : Sans fard/ Heritier/ Machination/ Ultime seconde/ Face contre terre/ Ennemi/ Damocles/ Volte face/ Larme de l’univers
Place maintenant à Eldritch (inspiré du morceau « The Eldritch » du groupe Watchtower)
Le groupe, nâtif de Toscane, nous propose un retour en 1998, à la sortie de leur troisième album, «El Niño».
Le concert entier était centré sur cet album orienté power/ heavy/trash aux couleurs progressives, renforcé par la présence du claviériste Gabriele Caselli, alternant sonorités électroniques et nappes de piano.
Des chansons comme Fall From Grace ou la chanson éponyme El Niño, emportée par les envolés lyriques de Terence Holler, les solos fous d’Eugene Simone (tout deux membres fondateurs) et son refrain catchy à souhait, ont fait tilt dans ma tête. On retiendra également le morceau From Dusk to dawn avec ses riffs lourds et son jeu de batterie fidèle au style trash.
Léger hic à mon goût, un chanteur qui, à trois reprises, sortira son téléphone pour prendre des selfies avec le public, ce qui fut déroutant et gâchant un tantinet l’immersion.
Setlist : Fall From Grace/ No Direction Home/ Heretic Beholder/ Scar/ Bleed Mask Bleed/ The Last Days Of The Year/ From Dusk Till Dawn/ To Be Or Not To Be (God)/ El Niño+Nebula Surface
Une bière à la main, je me dirige tout heureux vers la scène. Autour d’une projection représentant la nature et la place de l’homme dans celle ci, (pochette de leur dernier album « Legends Of The Shires »), voici qu’arrive les Anglais de Threshold.
Le groupe dégage sur scène un son unique, digne du metal progressif britannique, commençant avec le puissant Splistream.
On détecte par ci par là des sonorités rock progressif, avec des passages pouvant rappeler Alan Parson Project ou même Porcupine Tree. Johanne James (batteur), en plus de son jeu épuré et méticuleux, se faisait passer pour un automate devant la foule par des mouvements de bras ou de baguettes, s’associant parfaitement à leur chanson The Man Who Saw Through Times.
Bien sûr, Threshold ne pourrait pas être Threshold sans le membre fondateur du groupe et guitariste soliste Karl Groom, nourrissant le groupe de ses solos et riffs de guitare fous.
On retiendra la prestation sur Trust the Process et le groove extraordinaire de la basse (Steve Anderson), accompagné par Richard West et ses nappes de synthétiseur épiques !
Les reproches qui avaient été faits concernant le chant « trop pop » de leur ancien chanteur, n’ont plus lieu d’être avec leur ex-nouveau chanteur Glyn Morgan. Il arbore une voix douce et saturée, enrichissant le dernier album du groupe.
Pour finir, je ne peux que vous souscrire d’urgence l’écoute de Threshold, qui ont parfaitement clôturé ce premier jour de festival.
Setlist : Splistream/ The Man Who Saw Through Times/ Long Way Home/ Stars and Satellites/ Hollow/ Trust the Process/ The Shire (part 2)/ Snowblind/ Pressure/ Mission Profile/ Lost in Translation/ Small Dark Lines
Une dose de Heavy/power, une belle découverte avec Mobius, un son et des lights parfaites, cette première soirée promettait le meilleur pour la suite.
Photos de la soirée : http://www.actumetaltoulouse.fr/?post_type=photo&p=12482&preview=true