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MOTOCULTOR ACROSS EUROPE 2023 : Le Live Report by Reaper
Après 2 reports pour cause de Covid, Fleshgod Apocalypse pose enfin ses valises au Metronum. 9 ans après son dernier passage en compagnie de Kataklysm et Krisiun à la feu Dynamo, c’est sous le nom de Motocultor Across Europe que les italiens présentent leur dernier rejeton Veleno.
A la base, c’est Omnium Gatherum qui devait jouer avec eux mais dû à des soucis de business, ceux-ci ne participent pas et sont remplacés par 3 autres groupes.
A la base, c’est Omnium Gatherum qui devait jouer avec eux mais dû à des soucis de business, ceux-ci ne participent pas et sont remplacés par 3 autres groupes.
Rempli par environ 300 personnes, score plutôt correct par les temps qui courent, c’est le groupe japonais SERENITY IN MURDER qui ouvre le bal. Inconnu en terres européennes (mais pas par votre serviteur), leur Black Metal symphonique saute direct à la gorge du public, médusé par la présence et la voix de la charmante chanteuse Ayumu.
Les compos sont impeccables, les musiciens très heureux de se produire, ça joue à mort mais, malgré les motivations de faire bouger les spectateurs par sa frontwomen, celui-ci ne réagit pas beaucoup.
Quel dommage vu leurs talents, qui plus est servi par un son propre mais beaucoup trop faible pour leur rendre justice et juste 25 minutes de set, beaucoup trop court. En espérant les revoir dans de meilleures conditions ce qui n’est pas gagné mais on sait jamais.
S’en suit les israéliens de STRUCTURAL. Leur Death Metal progressif est de qualité, presque tech sur certains passages, plutôt atmo à d’autres mais avec très peu de voix claires.
Lui aussi officiant devant un public assez calme, un capital sympathie s’effectue néanmoins et on se prend même à secouer la tête lors de morceaux entraînants, plus courts qu’à l’accoutumée, étonnant dans ce style. Bref, un bon moment.
NEST OF PLAGUES est un peu l’ovni de la soirée. Navigant dans des contrées Deathcore voire Metalcore quelques fois, la musique des hongrois fait mouche pour une partie des spectateurs, qui commencent à créer un pit bagarre.
Les breakdowns sont mignons, les blast beats piquent la où ça fait mal mais certains refrains en voix claires, assez peu nombreux heureusement, nous hérissent le dos. On voit assez mal comment ces derniers pourraient se créer une place dans un style déjà surblindé mais c’est tout le malheur qu’on leur souhaite.
W.E.B., à savoir Where Everything Begun, qu’on avait déjà vu à Toulouse lors de la première orga de SPM Prod en 2011 au Ramier, passe un niveau au dessus. C’est très lourd, symphonique à mort mais très sombre, rappelant leurs compatriotes de Septicflesh, avec qui ils ont déjà beaucoup tourné, notamment sur la date citée auparavant.
Faisant fortement penser à Rotting Christ sur quelques chansons, et malgré une audience encore un peu passive, la sauce prend sérieusement forme et le propos devient très professionnel tout à coup. Une véritable découverte pour la majorité, et qui mérite clairement d’être plus connu dans le business.
Et voilà enfin le gros morceau de la soirée. FLESHGOD APOCALYPSE est dans la place. Après un concert excellent au Hellfest l’an dernier, nous avons très hâte de les apprécier en salle avec un son digne de ce nom. Et nous ne serons pas déçus.
Des les premières notes de Fury, le ton est donné : le son est énorme et parfaitement équilibré. Les samples symphoniques, agrémentés par le pianiste Francesco Ferrini subliment le Death Metal violent des italiens. Et enfin le public se réveille et le pit se forme. Le bourrin Sugar nous révèle à quel point tout est en place et Monnalisa nous démontre tout le potentiel du groupe qui ne fait pas que jouer des morceaux ultra rapides mais bien des mélodies catchy et qui restent en tête pendant un moment.
L’intro du très attendu The Violation résonne dans la sono et c’est un déluge de brutalité qui s’abat sur le Metronum, les cheveux tournent vite, les gorges s’égosillent et les pogos sont nourris.
Épilogue, épique à souhait, vient un peu calmer le jeu, et alors que le single No reprend de plus belle, Francesco Paoli, leader incontesté, nous rappelle pendant plusieurs minutes à quel point il est important de continuer à faire vivre le Metal, et qui grâce aux spectateurs, garde cette flamme en lui.
C’est alors que la surprise du chef arrive (nous étions déjà au courant depuis quelques jours), en effet, comme lors du Hellfest 2022, notre grand ami et chanteur de Benighted, Julien Truchan (les 4 personnes à gauche du premier rang hurlent Juju à tout va, y compris votre serviteur) vient pousser la chansonnette sur The Fool, dédiée à Trevor de The Black Dahlia Murder. Et c’est parti pour 4 minutes de violence hors normes tellement jouissives et de pig squeals bien placés. Merci Juju.
The Egoism, toujours sur l’excellent album Agony, avec sa double grosse caisse omniprésente, nous démontre encore la force de frappe et le talent des Romains.
The Egoism, toujours sur l’excellent album Agony, avec sa double grosse caisse omniprésente, nous démontre encore la force de frappe et le talent des Romains.
C’est alors que le superbe The Forsaking (qui nous tirera quelques larmes) vient clôturer une soirée juste magique. Le groupe passera plusieurs minutes sur scène à remercier tout le monde, sûrement dû au fait que c’est la dernière date de la tournée et que ceux-ci ne veulent pas partir de la. Magnifique.
Clairement, Fleshgod Apocalypse est monté d’un cran sur tous les plans. Il est loin le temps où ils ouvraient pour Marduk et Vader en 2009 pour un set de 25 de brutal death, et nous ne bouderons pas notre plaisir de vite les revoir dès que possible. Une soirée parfaite.
By Romain Reaper