Festiv'Report
Metal OC’#1- Le report
Vous aimeriez voir un groupe de death metal mais aussi un groupe de grunge ? Vous voulez découvrir (ou redécouvrir) des groupes et participer au soutien de la scène locale et nationale ?
Et bien le festival Metal’Oc est fait pour vous !
Pour arriver au festival il a fallu s’éloigner de Toulouse et partir à une cinquante de kilomètres plus au sud pour rallier le festival dans la commune de Bois-de-la-Pierre (un nom se rapprochant du black metal français entre Peste noir et Sombre chemin).
Ouvrant les portes de sa première édition, le festival Metal’Oc s’est voulu éclectique dans sa programmation. J’ai pu entendre de TOUT pendant cette soirée, du heavy rock southern au metalcore en passant par le rock progressif.
Avec plus de 6 groupes à l’affiche, l’entrée du festival affichait le modique prix de 8 euros ! On pouvait retrouver au cœur de ce festival, un food truck, un camion pizza, une tatoueuse, un coiffeur et ce que j’appelle le « point de rendez-vous » : la buvette !
Une bière à la main me voilà donc face au premier groupe : Wazabi !
Arrivé au milieu de leur prestation, je n’ai pu voir qu’une petite partie mais qui m’a agréablement surpris.
Composé de trois musiciens, (Kévin (guitare), Arthur (batterie), Celian (basse)) le groupe était exclusivement instrumental, avec des sonorités funk rock, rappelant le groove des Red Hot Chili Peppers, mélangeant à cela des riffs puissants et une rythmique bien établie, faisant ressortir le metal dans leur groove funky !
Setlist : Sun Surf & Blood/ Skyzophrenia/ Void/ Empty Space/ Quatre/ Magma.
Après une courte pause, mes oreilles et mon cou bien échauffés, je rentre dans la salle pour me retrouver face au deuxième groupe de la soirée, MuffDiver.
Quintet toulousain, formé (officiellement) en 2015, libérant une âme 90’s, prêt à étendre leur grunge jusqu’à vos chaumières ! Ce côté 90’s m’est apparu dès la première musique, Idiocracy – Act II. En particulier la voix du chanteur qui m’a directement fait pensé au groupe mythique de l’époque, Soundgarden.
Mais plus les musiques défilaient, plus les sonorités s’enchaînaient, et je me retrouve à entendre des styles allant du grunge au southern !
Une discussion avec le groupe m’a permis de percevoir la multiplicité de leurs influences et de mettre un nom sur leur style : le « Heavy rock southern » voir de la « musique de redneck »(paroles du groupe)
Setlist : Idiocracy – Act II/ Shadows & Grace/ Childish Cruelty/ Not Dead Yet/ Complete the Mission/ No Diggity (Blackstreet cover)/ Con-Man Parade/ The Pillar/ Capitalipstick.
Place à anasazi (ils tiennent vraiment aux minuscules).
Fondé en 2004 à Grenoble, ils ont réalisé plus de 11 compositions, faisant évoluer leur style. Des compos orientées metal progressif, ils vont ensuite évoluer vers une musique plus axée rock progressif. Je vous conseille fortement de jeter un coup d’œil au dernier album « Ask the dust » qui envoie du très lourd !
La première chose qui m’a intriguée, c’est cette rythmique basse/batterie très rock progressif, me rappelant certains albums de Porcupine Tree tel que Deadwing!
On pouvait à des moments se retrouver porter par des mélodies et un chant s’inspirant de Radiohead, montrant une musique pop avec une patte progressive et mélancolique.
Malgré la noirceur desthèmes abordés , les mélodies et leur musique se veulent très brillantes et planantes. Petite anecdote à la clé, pendant leur chanson shine a light, on a pu voir la création de, je cite, un « wall of love » ou « wall of « câlins » !
Un grand bravo à ce groupe, hâte de les revoir en live !
Setlist : intro tape « dusk » (composé pour le concert uniquement)/ what’s left behind/ drop dead silence/ miles away/ feeling nothing/ staring at the sun/ legacy of fools/ shine a light/ jeopardize (morceaux tirés exclusivement des 3 derniers albums).
Que se passe t-il ? Une pénombre s’installe, la salle se remplie, la foule s’affole, c’est l’arrivée du groupe Pray Manticore ! En toute honnêteté, c’est mon coup de cœur de la soirée, une jolie découverte qui, il faut le dire, m’a fait perdre mon cou !
Formé en 2012 à Toulouse avec Dimback (guitare), Max (batterie), Mich (guitare), Matt (basse) et Lily (chant), le groupe se révèle être un puissant mélange explosif, entre death et metalcore.
Le festival Metal’Oc a donc vu son premier pogo et circle pit sur ce groupe qui a déchaîné des breaks lourds, alternant des passages très rapides et d’autres plus lents et techniques. L’atmosphère de la salle était lourde, chaude, avec une batterie rapide et précise.
On retrouvait dans certaines chansons l’influence de Strapping Young Lad, WhiteChapel ou encore Meshuggah sur la chanson Fracture !
Sans oublier bien évidemment le chant guttural surpuissant de la chanteuse, Lily Inksane qui m’a retourné !
Setlist : Fracture/ Unreal/ Agonize/ Insanity/ Signal/ The descent/ Insomnia/ Take the pill (de l’album à venir)/ People = shit (reprise).
Stormhaven, un groupe déjà connu au bataillon, puisqu’ils avaient déjà été programmé par Actu Metal Toulouse le 24 mai dernier, dans la noble salle du metronum.
Il faut dire que leur première prestation m’avait déjà marqué, avec un death metal progressif combiné à des touches de black puissants..
Ayant gardé presque la même setlist que la dernière fois, j’ai pu profiter d’une deuxième prestation encore plus grandiose !
Originaire de Toulouse et formé en 2010 par Régis (clavier/chant), Zach (guitare/chant), Alban (batterie) et Jonathan (basse), ce groupe a réalisé il y a peu son 3ème album « Liquid Imagery ».
La première chose qui m’a marqué chez ce groupe, c’est l’omniprésence du clavier qui permet de rajouter une atmosphère sombre et épique avec un claviériste n’hésitant pas à faire un 360 en jouant pour chauffer la salle ! Le changement de rythmique permanent et l’influence prog sur cette sonorité death, me rappelle sans hésiter Opeth, avec la chanson The Storm (avant l’album Héritage bien évidemment) ou à Ihsahn avec des chansons comme Tides. La combinaison des growls de Zach et Régis apporte une tension en plus dans leur prestation, combiné à un chant clair mélodieux. En bref, je ne peux qu’aimer !
Setlist : The Storm/ Tides/ Departure/ Sirens/ Aurora/ Vesper
Me voilà face au dernier groupe et pas des moindre, puisqu’il s’agit de Kobaye Corp, dont la popularité ne fait que s’accroître après leur passage au Hellfest 2019. Le groupe Toulousain, formé en 2006, commence déjà à avoir une certaine notoriété, après seulement 2 EP de sortis.
Je vous avoue que ce n’est pas le groupe que j’attendais le plus de la soirée, mais leur style orienté metalcore, voir néo-métal, avec des influences comme Slipknot ou Deftones, m’a parfaitement convaincu. Leur manière de mettre le feu à la salle, notamment grâce à leur « mascotte » (que nous appellerons Jacky… mais qu’ils surnomment « le Colosse » !) et l’interaction permanente avec le public a été un atout supplémentaire.
Le chant de Fab également, et ses textes engagés (chantés en français et en anglais) sont également les points forts du groupe.
C’est donc en beauté que nos coreux ont clôturé le festival !
Setlist : Intro/ Soleil Noir/ Bilderbergs/ Crocodile/ Drône/ Prophete/ Lucifer/ l’Oeil du Cyclone/ Tsunami/ Memento Vivere.
La première édition du Metal’Oc est donc une réussite pour ma part, avec une scène riche et une ambiance incroyable ! On attend donc la prochaine édition avec impatience.