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LIONS METAL FEST 2024 : Live Report

LIONS METAL FEST 2024 : Live Report

Reaper666

3 juillet 2024

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LIONS METAL FEST 2024

 
 
 
En 2023, ce festival nous faisait de l’œil, nous avons donc décidé d’y prendre part et nous n’avons pas été déçu du voyage : orga au poil, sons très bons en général, pas trop de monde, camping à proximité, découvertes géniales de groupes extrêmes, ROTTING CHRIST et HATESPHERE qui ont tout pété, bref nous avions prévu de revenir les yeux fermés.
2024 s’annonce donc prometteuse, avec un super Line Up et nous savons déjà à l’avance que nous allons nous régaler.
 
 
Samedi 1 juin.
 
 
En ce samedi matin, nous rejoignons la salle du Trait d’Union, en banlieue sud ouest lyonnaise dans le village de Montagny.
Tente montée, repas vite avalé, récupération du pass et nous voilà déjà devant le premier concert avec les locaux de ASHED WINTER. Le quintet présente un thrash death moderne de bonne facture, très appliqué et en place.
Le batteur, arrivé récemment, maltraite ses cymbales tandis que la frontwoman Marie, malgré sa petite taille, a de quoi faire pâlir tous les growlers présent dans la salle.
Des morceaux directs et sans concessions, ASHED WINTER a les atouts pour se hisser dans le haut niveau du Metal français.
 
 
 
 
Dans la même continuité, CATUBODUA, groupe local lui aussi, lorgne plutôt vers les tendances du black metal mélodique voire pagan dans l’esprit.
Pas si éloigné d’un AORLHAC (leur batteur en fait parti), chanté en français par Mina au scream impressionnant (les quelques vocalises clean ci et là sont divines), le rendu est parfait.
Encens, bois mort en guise de pied de micro, cagoules sur la tête, le groupe nous emmène avec lui dans les forêts auvergnates. Un voyage magnifique qui ne laissera personne indifférent. Super découverte.
 
 
 
 
 
 
On reprend des forces pour la grosse bagarre à venir avec les grenoblois de EIGHT SINS. Et vu le nombre de t-shirts du groupe dans la fosse, on hâte d’écouter ça en live.
Proche d’un MUNICIPAL WASTE en plus hardcore, c’est impossible de ne pas secouer les cheveux et ça groove à mort.
Le côté pop culture / manga dans les paroles et leurs visuels rajoutent un côté sympathique, on croirait presque voir Boubou de Dragon Ball Z débarquer à tout moment.
Côté foule, les circles pits et autres walls of death sont présents et cela fait vraiment du bien de se lâcher. On ressort transpirant mais heureux, un concert qui nous apporte du bonheur et vu les smiles dans le public, nous sommes dans le vrai.
 
 
 
Après avoir avalé un second repas rapidement et récupéré du merch dédicacé par des musiciens on ne peut plus adorables, on se place à la barrière pour la première claque de la soirée : ACOD.
Son énorme, orchestrations sublimes, le black mélodique des marseillais est juste merveilleux. Leur talent n’a d’égal que leur ascension.
Les instants atmosphériques, avec les murmures aux moments violents remplis de blast beats sont d’autant plus frissonnants les uns que les autres.
Évidemment, l’accent est mis sur Versets Noirs (qui fait parti des meilleurs albums de l’année) mais c’est l’extraordinaire pièce de 20 minutes Habentis Maleficia (ces passages death metal ultimes à la MORBID ANGEL) qui va clôturer cette cérémonie des Abysses. Juste magnifique, nous n’avons plus les mots pour décrire ce qui vient de se passer.
Le black metal français est loin d’être mort et ACOD en est actuellement son plus digne représentant. Le grand gagnant de cette édition qui a encore rameuté de nouveaux adeptes des profondeurs.
 
 
En tant que grand amateur de death mélodique, la venue des très rares finlandais SHADE EMPIRE est un petit événement en soi, ces derniers ne tournant quasiment jamais, ceci est une aubaine de pouvoir enfin les voir en live. Quelle désillusion.
Guitares absentes, orchestrations mal réglées, le son est tellement mauvais que nous ne reconnaissons aucun morceau, même l’emblématique Ruins joué à la fin. Pour autant, les musiciens ne lâchent rien et poursuivent quand même, semblant ne pas savoir ce qui se passe devant eux.
On espère vraiment les revoir dans de bonnes conditions.
 
 
 
 
 
 
Retour à la case barrière pour la tête d’affiche avec le thrash moderne des bataves de LEGION OF THE DAMNED.
Leur dernier concert en mode automatique au Leyendas Del Rock en 2016 nous avait laissé un goût un peu amer, nous les attendons donc évidemment au tournant. Bien nous en a pris. Le son est juste monstrueux.
Les riffs incisifs des Doom Priest et autres Son Of The Jackal nous font vriller total et impossible de ne pas s’égosiller sur les Diabolist ou Slaughtering The Pigs.
Pendant une heure, les cheveux tournent, le chanteur Maurice hurle ses paroles à la limite du black metal, le tukatuka est jouissif, bref nous sortons d’une tuerie qui nous a secoué dans tous les sens. En un mot : Fabuleux.
Cependant, après un voyage et un journée éreintante, nous ferons l’impasse sur HARAKIRI FOR THE SKY, qui avait l’air pourtant très bien. À demain.
 
 
 
Dimanche 2 juin.
 
 
 
On attaque en ce dimanche matin pluvieux avec les locaux de SHOTGUN LOGIC. Maniant le speed metal à la EXCITER et le thrash proche de HAVOK (il n’y a qu’à voir la belle chevelure du chanteur), rien de mieux pour commencer la journée.
Alors rien de nouveau sous le soleil, ça thrashe très vite, les solos sont exécutés à 10000 km/h, le tukatuka est omniprésent mais c’est très bien fait et la voix à la Blitz de OVERKILL rajoute ce petit plus pas déplaisant.
Du thrash de qualité pour démarrer sous les meilleurs auspices.
 
 
 
 
 
 
 
On continue dans le Death Mélodique avec les roumains de MACHIAVELLIAN GOD. Totalement inconnu dans nos contrées, celui-ci va marquer les esprits.
Plutôt sombre, avec des morceaux longs, tantôt mélodique puis blast beats à balle, orchestrations somptueuses, tout les éléments du style sont présents.
Ce growl caverneux et même la voix claire utilisée avec parcimonie offrent un rendu très bien équilibré. Tout est hyper en place et magnifiquement arrangé.
Le genre de découverte qu’on adore faire en festival. Un groupe à écouter d’urgence pour les aficionados du style.
 
 
 
 
 
 
On enchaîne, toujours dans le Death Mélodique avec HROTHGAR, combo originaire de Montélimar.
Et dès les premières notes, le constat est saisissant. La voix, le son des guitares, la façon de faire sonner la batterie, les riffs et compositions, tout ramène à 200% à AMON AMARTH.
Alors c’est très propre et professionnel mais le plagiat n’est quand même pas loin. Néanmoins, on passera quand même un bon moment et on prend même du plaisir à écouter les For Gods And North ou Dawn Of Midgard.
 
 
 
 
 
 
Après un peu de repos, retour à la barrière pour ce qui sera la révélation de tout le week end, en effet les italiens de HELSLAVE et leur death old school made in Sweden prennent place.
Dès les premières notes, le son est très fort, les Boss HM-2 rugissent comme des tronçonneuses, les morceaux sont courts mais c’est le bonheur total. Une violence auditive jouissive au possible.
Se retrouvant sans chanteur quelques semaines auparavant, c’est Enrico Di Lorenzo de HIDEOUS DIVINITY qui le remplace au pied levé (on apprendra plus tard qu’il restera de façon permanente), et malgré cela, il semble très à l’aise dans ce nouveau rôle.
Alors certes BLOODBATH et ENTOMBED ne sont pas loin musicalement mais c’est un vrai régal et on ressort heureux après une heure de headbang intensif. Seconde claque. Juste merci.
 
 
 
Retour à des valeurs plus posées, GROZA et son black metal mélodique prend place sur scène à l’heure du dîner.
Encagoulés de partout, les allemands sont toujours aussi enivrants, impossible de rester de marbre face à ces morceaux très mélancoliques.
Sunken in Styx est lancé et nous voilà déjà très loin. Les passages atmosphériques sont encore plus beaux qu’avant et ceux plutôt bourrins nous mettent en transe.
Seul bémol, le morceau Elegance Of Irony et sa mélodie entêtante sera zappé de la setlist, au grand dam de votre serviteur mais on ne leur tiendra pas rigueur.
Toujours un plaisir immense de les revoir sur scène.
 
 
 
 
 
On passera rapidement sur la prestation de HIDEOUS DIVINITY, leur death technique qui malgré les qualités indéniables des musiciens ne nous marquera pas, leur musique ne provoquant aucune émotion. Seule la présence de l’ancien bassiste d’ABORTED sautillant partout nous amusera un chouïa.
Car à l’arrière, la guerre se prépare. Visiblement très attendu par une bonne partie du public et jouant presque à domicile, nos frenchies préférés de BENIGHTED investissent la scène.
Et on est parti pour 1h15 de surviolence. Les mouvements de foule sont nourris et notre Juju national en joue énormément.
On avait une certaine crainte avec une seule guitare sur scène (le groupe tourne désormais à 4) mais Manu fait le taf, même tout seul, sortant un son monumental de sa 6 cordes.
Pour le reste, les missives pleuvent : X2Y, Martyr et autres Reptilian sont des uppercuts terrassant tout la où ils passent. Et que dire des Nothing Left To Fear (ce refrain) ou Scars, tiré du petit dernier Ekbom, déchirant la scène de part et d’autre.
Et lorsque Let The Blood Spill Between My Broken Teeth s’annonce, on jette nos dernières forces dans la bataille, rincés mais heureux.
15e fois qu’on assiste à un concert du groupe, et encore une gifle, comme d’habitude.
 
 
Difficile de tenir debout après ce raz de marée. Pourtant, on tient quand même à assister à la performance de WOLFHEART.
Son très solide, décors de pieds de micro en bois de caribous, les finlandais ont mis les petits plats dans les grands.
Malheureusement, au bout de 4 morceaux, la fatigue nous gagne, impossible de tenir une minute de plus et nous les reverrons en première partie de DARK TRANQUILLITY dans quelques mois.
 
 
 
 
 
 
 
Conclusion.
 
 
 
Une fois de plus, le LIONS METAL FEST a tenu toutes ses promesses, excellentes découvertes, têtes d’affiches qui assurent, évènement à taille humaine, tout est parfait pour les amateurs de Metal Extrême comme nous le sommes.
Un immense merci à Mick, au Rock N Eat et à toute la team du festival qui ont su parfaitement organiser et gérer tout ça, nous reviendrons, soyez en sûrs.
 
WE ARE LIONS.
 
 
Par Romain Reaper
 
 

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