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KALMAH + VREID + SLEGEST @u Ferrailleur (Nantes) le 9 décembre 2018 – Live Report by Reaper
KALMAH + VREID + SLEGEST
Le Ferrailleur (Nantes)
9 décembre 2018
Kalmah est un ovni dans le cercle fermé du death metal mélodique. Malgré des albums d’une qualité indéniable, le groupe n’a jamais acquis la notoriété d’un Children Of Bodom ou Wintersun.
Ne tournant que très rarement, le groupe propose ses 2 premières dates sur le sol français dont une dans la fameuse salle du Ferrailleur à Nantes, il nous est donc impossible de louper cette dernière. Nous voilà donc en partance pour le grand Ouest, sans embûches notable.
Après un passage rapide aux Machines de L’île (quel éléphant impressionnant), nous nous positionnons direct au 1er rang afin d’apprécier le mieux ce concert tant attendu.
Le groupe SLEGEST ouvre le bal. Inconnus au bataillon, les norvégiens pratiquent un black hyper rock n roll au relents punks des familles, sympathique, même si au final, on a l’impression que tous les morceaux paraissent assez ressemblants, quelques soucis techniques viennent même baisser la qualité du show. Une bonne mise en bouche sans être pour autant très convaincant.
En revanche, VREID vient jouer dans la catégorie bien au dessus. Après une intro nous plongeant dans les tréfonds des fjords norvégiens, le black metal ultra mélodique se met en place dans un parterre complètement acquis à sa cause. Le son est juste comme il faut, permettant d’apprécier toutes les nuances planantes et acérées comme il faut.
Promouvant l’excellent Lifehunger, ce ne sont pas moins de 11 morceaux qui seront joués ce soir. Mais celui qui récolte les meilleurs suffrages est forcément Journey To The End des emblématiques Windir (Vreid est né des cendres de ce groupe), une pépite immuable du genre. Et c’est la doublette Raped By Light / Pitch Black qui vient clôturer un show de la plus grande qualité.
L’héritage de Windir est clairement bien conservé, pour le meilleur évidemment.
Quand on est fan d’un groupe, particulièrement quand celui ci ne tourne que très rarement, on se doit de bouger pour aller les voir. Donc, 2 ans après un concert magnifique à Saragosse lors de l’Iberian Warrior Festival (12h de route aller-retour en moins de 24h depuis Toulouse), nous revoilà au premier rang pour le retour des Finlandais de KALMAH. Et c’est l’énergique Pikemaster qui nous prend à la gorge direct. Quelle tuerie. Tous les musiciens semblent légèrement éméchés (comme d’habitude) mais sans commettre aucun pain heureusement. Antti Kokko étant absent, c’est son remplaçant officiel Harri Hytönen qui fait crier les parties mélodiques sur sa Jackson.
Pekka Kokko, hilare et pas avare en paroles, lance l’excellent Evil Kin dont le refrain pourrait être un tube interplanétaire, tiré du dernier album Palo. Le public commence enfin à bouger et c’est Moon Of My Nights du terrible Swamplords qui prends le relais. Quel pied total. Quand en plus, le claviériste vient dire quelques mots du fait de fêter son anniversaire, nous sommes en transe.
Ensuite, ça déroule tel un rouleau compresseur, enchaînant les morceaux bourrins comme Seven Swamphony (ce passage mélodique en plein milieu, bordel) et passages plus calmes avec Take Me Away.
For The Revolution, initialement pas prévu dans la setlist, est tout à fait d’actualité comme peut le dire le chanteur guitariste. Et c’est déjà la dernière chanson avant les rappels à savoir Heroes To Us, qui fait péter littéralement un câble à votre serviteur.
Le groupe termine sur les 2 tubes, à savoir The Black Waltz et Hades, des bijoux.
Un concert énorme mais bien trop court, heureusement, nous pourrons rencontrer les mecs au stand de merch, parler avec eux et prendre des photos, ce qui boucle une soirée qui restera inoubliable. Merci les finlandais.
By Romain Reaper