Interview

Interview Ju de PSYKUP

Cette semaine, Jimmy à rencontré Julien Cassarino alias Ju de Psykup (aussi Manimal, Simone Choule, Rufus Bellefleur…) pour discuter du retour de Psykup sur la scène nationale suite au concert que le combo à donné au Metronum le 7 juin dernier pour les 10 ans de Jerkov Musique (report & photos).

AMT (Jimmy): Qu’est ce que tu as pensé du public à ce concert ? Ton ressenti…

Ju: Le public ? Je pense que c’est un des meilleurs publics que l’on ai eu avec Psykup et que moi j’ai eu tout court. En fait j’ai l’impression que les gens ont besoin d’exceptionnel: il y a tellement de groupes et de concerts qui se passent… donc là pour la reformation ça s’est super bien passé. Un peu comme avec Manimal et la tournée d’adieux, tu vois ? On se reforme à cette date (le 07 juin 2014) et… je crois que j’ai jamais vu une émulation pareille: c’était la communion avec le public ! On est arrivés, il y avait des gens qui pleuraient, des gens qui souriaient tout le temps, d’autres qui se marraient… Et c’est fou ce que tu ressens quand tu vois ça. Tu sais, quand t’es sur scène, tu te dis: « j’ai écris des morceaux y a 15 ans ou 20 ans pour certains et putain, les gens sont là, à fond, ils connaissent tout par cœur et ils ont le sourire !». On est vraiment rentrés dans le cœur des gens il y en a même qui m’ont écrit des mails incroyables pour me dire: « c’était un des plus beau moment de ma vie de vous revoir… Psykup ça m’a accompagné toute ma vie, je m’en sers dans les moments les plus durs… » C’est magnifique ! Au moins si je meurs demain, j’aurai au moins réussi à faire ça dans ma vie.

AMT (Jimmy): Comment tu le vis ? Tu es nostalgique ?

Ju: Ça me touche, c’est important. Je pense que quand on fait de la musique, on le fait avant tout pour soi même bien sur, mais aussi pour les gens, et quand t’arrives à créer un lien avec le public… C’est le plus dur à faire mais c’est le plus fort. Quand tu fais quelque chose aux gens, que tu les vois sourire, se marrer, danser… C’est fou, c’est fou ! le public de Psykup est en plus très spécial, c’est en général des gens très ouverts musicalement, des gens funs, des gens un peu différent.
Après c’était un peu flippant aussi parce qu’on était chez nous, et ça faisait 5 ans qu’on avait pas joué, il y a des gens qui avaient peur que ça soit « Has Been ». Non non, on a lâché les chiens, comme à l’époque, et on s’est retrouvés avec les sensations de l’époque. J’avais peur avec la guitare aussi de pas retrouver les sensations parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas joué. Avec Vidda on s’est un peu arraché les cheveux sur deux trois riffs, même moi qui les ai écris je ne savais plus les jouer ! Parce que dans Psykup, il y a des accords débiles, des positions débiles… Dont un riff de Birdy qu’on a cherché très longtemps et qu’on a retrouvé le jour du concert. Quand j’ai recommencé à bosser j’me suis dis: « Oula, ça va être super chaud, dans quoi j’me suis engagé ? » Parce que chanter et jouer en même temps c’est pas la même chose, et j’ai pris l’habitude dans mes autres projets, de me consacrer au chant. Mais tu reprends vite les sensations avec la gratte, le jeu de scène, ect. Tu ne bouges pas pareil mais tu sens que une puissance différente, tu peux balancer doublement. C’était cool !
En tout cas les gens qui viennent sur la page facebook sont des gens à fond, hyper sincères et ça, ça pousse. La fan base est forte et hyper engagée, c’est fou ! Le public de Psykup c’est la copine la plus fidèle que je pourrai jamais avoir, c’est mon couple le plus vieux (rires).

AMT (Jimmy): Le concert de reformation, la page officielle de Psykup, qu’est ce qui est prévu pour la suite ?

Ju :Pour la suite ? (rires) Aaaeuuhhh.

AMT (Jimmy): Je sais qu’il y a eu des discussions…

Ju: Oui Oui ! On est dans un mode de discussion régulier, on est tous très proches, comme une famille car on se connaît depuis tellement longtemps qu’on est toujours en contact même si on se voit pas, par téléphone, mail… et on se perds pas de vue. Là on a discuté longuement de ce qu’on allait faire, comment chacun le sentait individuellement. On veut que tout le monde le fasse pour les bonnes raisons et pour le plaisir, que ça soit quelque chose d’hyper spontané et que personne ne se force. Il le faut car ça se voit sur scène quand les gens le font pas avec les tripes.
On a vu avec le public comment ça s’est passé, on a vu l’émulation derrière sur la page, etc. On y va doucement. Il y a plein de gens qui m’écrivent pour qu’on aille jouer chez eux, que ce soit des tourneurs ou des labels qui veulent nous faire un album. On est en train de réfléchir à des moyens originaux d’aller jouer dans les villes, de manière exceptionnelle pour jouer les anciens albums. Nous ce qu’on veut c’est des salles moyennes comme ça (Le Metronum) à 500 – 600 personnes blindées à la gueule où les gens sont tarés (rires). C’est très dur de mettre des gens dans les salles aujourd’hui ! C’est un boulot et il faut relancer la machine. C’est cool, elle s’est relancé relativement vite.
On n’a pas encore parlé d’un nouvel album, c’est encore assez flou. Est ce que  j’ai envie d’écrire des riffs de Psykup ? Oui et non je sais pas si j’arriverai à retrouver la fougue, j’ai des idées mais est ce que ça sera vraiment bien ? Est ce que ça va marcher en 2014 ?  Je sais pas, tu vois. Est ce que tout le monde va s’y retrouver ?
Pour l’instant on va faire des annonces régulièrement sur la page FB quand on aura des infos. Il peut tomber des nouvelles alors on demande aux gens de rester à l’écoute…

AMT (Jimmy): Merci pour l’interview Ju, ton mot de la fin ?

Ju: Je tiens à remercier énormément tous les gens qui y ont cru et qui y croient encore aujourd’hui, dont toi le premier, qui a une place dans la réactivation de la machine, avec la création de la page « pour le revival de Psykup ». C’est toi qui est venu manger le cerveau à tout le monde ! (rires) et y a eu une inception de ta part. Je pense que ça a fait réfléchir Milka de voir qu’il y avait des gens sur la page.
Je tiens aussi à remercier tous les gens qui m’écrivent, qui écrivent au groupe et qui montrent qu’on a pas fait tout ça pour rien et que c’était pas inutile. Je pense que le plus important dans la vie c’est de savoir que ce qu’on fait n’est pas inutile, et qu’on a laissé une petite trace dans le cœur des gens !