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Interview Ensiferum @Xtreme Fest 2015
En cette belle et chaude après midi dans les terres tarnaises, je reçois les Ensiferum from Finland. Une Bonne tranche de rires avec des musiciens très détendus et hilares.
AMT (Romain) : Salut, je suis avec Sami (basse, chœurs) et Petri (guitare, chant) du groupe Ensiferum. Contents d’être de retour dans le sud-ouest de la France ?
Oui, clairement. Ça fait plaisir.
AMT (Romain) : En ce moment c’est la saison des festivals. Vous avez joué au Hellfest il y a un mois. Vous aimez ce festival ?
Oui, beaucoup. Ces dernières années, la France est devenue un territoire important pour nous et quand on a commencé à tourner vers 2004 – 2005, les gens disaient : « ne tournez pas la bas, il n’y a pas de scène metal ». Et vous leur donnez tort. Le Hellfest était vraiment super. Les attentes n’étaient pas évidentes mais elles ont donné raison au public français.
AMT (Romain) : Bon, parlons de votre 6e album. Il s’inscrit dans une veine plus traditionnelle, moins épique que le précédent. Vous vouliez revenir vers vos débuts ?
Je ne sais pas. Ce n’est pas dans nos intentions de composer comme ça. Il est clair que cet album est plus lourd. Plus «Heavy Metal» (rires). Pour le prochain album, qu’on a commencé à écrire doucement, on a déjà des idées et ça sera encore différent.
AMT (Romain) : Parlez moi de la chanson Two Of Spades.
On avait des idées folles. On a la politique de tout essayer dans le groupe (rires). Je sais pas comment c’est arrivé mais ce que je sais c’est qu’on a essayé la disco-guitare. Et ça marche. C’est la meilleure chose qu’on a fait en studio. C’était juste parfait. On veut explorer. Tu sais, on s’est regardé et on s’est dit : «Ouais, faisons le». Même si c’est pas sérieux du tout. (rires).
AMT (Romain) : Êtes vous satisfait de la signature avec le label Metal Blade ?
Oui. Beaucoup. Ils ont beaucoup d’idées, une très bonne mentalité, tu sais, notre précédent Dvd a dix ans maintenant. On a filmé quelques concerts, tout ca, mais le marché du Dvd est mort en ce moment et Spinefarm n’était pas chaud pour sortir ça. Metal Blade a de suite répondu oui. On est entré en contact avec le bureau en Allemagne, des gens très sympa et ils font du bon boulot.
AMT (Romain) : Vous avez fait une tournée européenne avec vos compatriotes de Omnium Gatherum et Insomnium. C’était la Finland Metal Party tous les soirs.
Oui, un super package, très fun. Presque tout le monde était finlandais, tous environ du même age, on se connaît tous depuis plus de 10 ans, ils savent comment on est et eux savent comment nous sommes (rires). Tout cela a été très facile, du coup. Une des meilleures tournées, toutes périodes confondues, sans aucun doute. 3 groupes de death mélodique avec un style différent, what else ? (rires)
AMT (Romain) : Netta, qui jouait dans Turisas auparavant, a remplacée votre claviériste habituelle, Emmi. S’est elle bien senti dans le groupe avec son accordéon ?
Oui, clairement. Tu sais, quand quelqu’un de nouveau arrive dans un groupe, c’est toujours un peu bizarre au début. Avec elle, on s’est senti en famille direct. C’est une fille très nature, très bonne musicienne, toujours très positive dans l’attitude, un vrai plaisir de tourner avec elle. Elle a des idées un peu folles, des fois, mais c’est génial, comme la cover de Judas Priest, par exemple (rires). Elle nous sort : « je vais la chanter, je connais les paroles par cœur » (rires). Elle a des big balls (rires velus).
AMT (Romain) : Tant qu’on y est, qui a eu l’idée de changer les instruments, pour cette cover ?
(Gros Blanc) On se rappelle plus (rires). Sûrement une idée de Markus (rires). Il voulait surtout jouer les parties de batterie sur ce morceau, car c’est un titre simple à jouer (rires). Même s’il fait quelques pains sur scène, la double pédale n’est pas son fort (fou rire). Mais c’était vraiment fun de faire ça, et poser de l’accordéon sur une chanson comme ça n’était pas facile mais pourquoi etre logique ? (rires)
AMT (Romain) : J’ai eu la chance de vous voir sur cette tournée à Strasbourg et Pratteln, en Suisse et pas mal en France. Les français adorent Ensiferum, On est proches de nos racines : est ce que ça explique pour on aime beaucoup le style Pagan/Folk ?
Je pense que pas mal de gens se retrouvent dans notre musique. Le coté «racine» se retrouve évidement dans Ensiferum, et je pense que c’est le fait d’être « vrai » qui plaît aux fans. On est de plus en plus gros dans votre pays et qui sait où le prochain Dvd sera enregistré ? Maybe…. (rires).
AMT (Romain) : Au printemps, vous avez tourné avec Korpiklaani et Trollfest aux États Unis. Quelles sont les différences entre ici et la bas ? Ça devait être bien fun aussi.
Le continent est très vaste (rires). Et les voyages entre les salles très longs, trop de kilomètres parcourus. C’est comme si en Europe, on jouait en Belgique et le lendemain en Ukraine (rires). C’est d’un autre niveau. Les salles sont plus petites. En Europe, on joue dans des endroits plus grands. Personnellement, pour moi une des meilleures est le Bikini, incontestablement (tout le monde crie). Au niveau des fans et des gens, il n’y a pas de différence majeure. On reçoit vraiment un bon accueil partout, ici, en Inde, en Afrique du Sud avec ses barbecues et leurs vaches entières qui cuisent sur des broches énormes (rires). On s’est fini au Jagermeister et je me rappelle plus trop de la fin, le retour à l’hôtel fut un trou noir (rires). Ce job est formidable, on parcours le monde. En Chine, en 2010, on avait une salle où la console de son est tombée en panne 4 fois, même pendant les chansons et ça, ça pue (rires). C’était une aventure, une toute petite salle mais avec 200 personnes, un vrai hammam, comme en Finlande (rires). Notre challenge est maintenant d’aller jouer dans des lieux où aucun groupe n’est encore allé (rires).
AMT (Romain) : Vous célébrez les 20 ans du groupe cette année. Que préparez vous pour les 20 prochaines ?
Continuer et rester au même niveau. Garder les bases qu’on possède deja, c’est l’essentiel. Le coté « Do it yourself » (rires). 20 ans c’est quand meme loin, on sera deja vieux (rires). On verra.
AMT (Romain) : Le groupe va tourner cet automne avec pas mal de concerts en France, aura-t-on droit à des surprises ?
Haha, on essaye déjà de varier entre les setlists de tournée et celles des festivals. Il en faut pour tous les goûts, bien sur. Et c’est pas facile d’établir tout cela, de concilier tout le monde, aussi bien les fans hardcores que ceux qui découvrent car on a un temps vraiment limité. On fait ce qu’on peut (rires).
AMT (Romain) : Ben les gars, merci beaucoup, un dernier mot ?
Profitez de l’été, il fait très chaud, surtout pour nous, vivement le retour dans le nord (rires). Écoutez notre album, venez nous voir. Et Stay Metaaaal.
Propos recueillis par Romain Reaper