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IBERIAN WARRIORS METAL FEST 2016

IBERIAN WARRIORS METAL FEST 2016

Reaper666

11 octobre 2016

Pas de commentaire

Pilar Metal fest Présente :

IBERIAN WARRIORS METAL FEST

A Saragosse les 23 et 24 septembre 2016 avec à l’affiche :

*TÝR
*KALMAH
*SKYFORGER
*LVX DIVINA
*AIMUNE BASOA
*DRAKUM
*ÁRNICA
*IMMORGON
*CELTIBEERIAN

———–

REPORT:

Un rêve de gosse qui se réalise. Étant fan de Kalmah depuis 2003 mais n’ayant jamais eu l’occasion de les voir, étant donné qu’ils ne tournent pas beaucoup, il était hors de question que je loupe ce mini festival. Le Iberian Warriors se tient au Centro Civico Delicias, dans la ville de Saragosse et nous assistons donc à la 2e édition qui a vu jouer Tyr et Hecate Enthroned la veille.
En ce beau samedi d’un été indien, nous rallions la Castille en 6h de route, avalons un KFC rapido puis arrivons à la salle environ 2h avant l’ouverture des portes. Personne de présent, si ce n’est quelques gens de l’orga qui installent le merch. Le batteur de Kalmah, visiblement bien imbibé, vient nous saluer ainsi que Pau, chanteur de Northland.
17h. Les portes devraient s’ouvrir. Les gens comment à arriver. On nous prévient en disant que les groupes sont à la bourre et qu’il faut encore attendre. 19h. Les portes s’ouvrent enfin. Une salle sympathique devant accueillir dans les 400 personnes environ avec du Amon Amarth qui tournera en boucle durant chaque changement de plateau.
Pas de pit photo, juste quelques barrières en plastiques en guise de crash, ca promet. On me signale que les membres de Kalmah sont trop bourrés pour le moment en ce qui concerne l’interview. Ah les finlandais en vacances.
19h30. ARNICA est le premier groupe à investir la scène. Totalement inconnu au bataillon, le groupe catalan semble pourtant jouir d’une certaine renommée de l’autre coté des Pyrénées. Ils nous rappellent d’ailleurs nos régionaux de Stille Volk, dans un registre folk : 4 chevelus utilisant immenses tambours, caisses claires, guitare sèche, des voix harmoniques ainsi qu’un très grand bâton agrémenté de cloches.
Leur folk médiéval nous fait revenir à des temps anciens, à l’époque des fêtes païennes où de grands feux de joies étaient organisés et les ménestrels contaient leurs chants en musique, avant de partir à la guerre. Plaisant à écouter et parfait pour l’apéro.
Un autre groupe catalan, de Barcelone plus précisément, DRAKUM continue dans la lancée. On est toujours dans le folk mais bien plus metal cette fois-ci. Rien de bien nouveau me direz vous, mais on ne peut s’empêcher de secouer les cheveux.
Imaginez simplement l’enfant bâtard de Korpiklaani et Finntroll : ça bouge velu, les rythmiques s’enchaînent et tout cela est parfaitement exécuté. Le violon, la vielle à roue, les claviers cheap, la batterie soutenue, tout ça servi avec un son bien clair. Si on nous avait dit qu’ils étaient finlandais, on les auraient crû sur parole, vraiment.
Les musiciens occupent la scène parfaitement (en même temps, quand on est 8, ça devient simple), les sourires sont la et ça danse dans tous les recoins. On se casse la nuque sur des titres comme Absinthe ou Whisky, évidemment. 45 minutes de bon humeur avec un dernier fou rire quand on verra que sur la setlist, ils utilisent une « Introll » et un « Outroll ». Un groupe à suivre.
Vient maintenant SKYFORGER, qui passera maintenant, pour cause d’avion à prendre dans la foulée. Basé en Lettonie, on m’a dit le plus grand bien de ce groupe de black/pagan chantant dans leur langue natale. Ayant écouté très rapidement avant de partir, l’avis sur le groupe se fera directement sur scène.
Premier morceau et déjà le son, bien qu’équilibré, est très fort, comparativement au reste des groupes. La encore, les passages épiques et mélodiques avec une atmosphère viking nous emmènent très loin dans les montagnes enneigés tandis que les gros breaks black avec blast beats furieux nous ramènent à la réalité.
Pour les connaisseurs, on se rapproche de groupes comme Manegarm ou Thyrfing. Les musiciens, pas petits de tailles et fringués d’habits vikings prêts à partir au combat, impressionnent, leurs instruments paraissent des jouets dans leurs mains. Je les ai loupé au Hellfest lors de leur dernier passage en 2015, je comptais bien me rattraper et je n’ai pas été déçu.
Changement radical avec les basques de AIMUNE BASOA, un autre groupe complètement inconnu dans nos contrées. Alors comment décrire ca ? Un condensé serait saugrenu, on a affaire à un espèce de black-prog-jazz-atmo-blues-melodeath-funky. Tout ça est un beau bordel organisé.
Alors autant les musiciens ne sont pas des manches, surtout leur deuxième gratteux (celui-ci nous pond des parties bluesy et pink-floydiennes avec un son ultra spatial et génial) ainsi qu’un bassiste impressionnant mais bien seul dans son coin, tout à gauche de la scène, secondé de temps à autres par une chanteuse venant faire quelques chœurs ; autant les compos sont assez what-the-fuck, tout cela s’enchaînant dans une pagaille sans aucune structure.
Même le son sera assez moyen, celui-ci reléguant complètement la claviériste aux oubliettes. Comme dirait les copains pendant le concert, on dirait votre serviteur faisant les transitions lors des soirées metal. Bref, une faille spatio/temporelle assez spéciale avec beaucoup d’yeux écarquillés de notre part.
00h20. Les lumières s’éteignent. Le grand moment arrive. KALMAH est la. Pour ceux qui ne connaissent pas, Kalmah est un groupe finlandais, avec 7 albums au compteur, donnant dans un death mélodique assez puissant. Et malgré le potentiel énorme, ces derniers sont toujours restés dans l’ombre, à l’instar d’Eternal Tears Of Sorrow. Les musiciens, encore imbibés, prennent place. Et malgré la dose d’alcool, pas une fausse note.
Ça exulte de partout, surtout de la part des 5 frenchies au premier rang et les quelques filles venus admirer les finlandais au plus près. Hook The Monster du très bon 12 Gauge sera la première salve, accompagné d’un son parfait, suivi par le terrible They Will Return. Puis c’est l’avalanche de hits en rafale, puisant sur tous les albums : For The Revolution, The Groan Of Wind , The Black Waltz, Dance Of The Water, sans oublier le dernier en date avec The Trapper ainsi que l’excellent Pikemaster que j’apprécie énormément. Swamphell et son riff ultime sera le point d’orgue, surtout pour mon voisin de gauche.
Les mélodies de guitare (servis par le remplaçant d’Antti Kokko, resté au pays pour raisons personnelles) seront répétées par un public en ébullition mais sans moshpart, chose pas commune chez les Ibères. Mais quelle maîtrise et dextérité de la 6 cordes, juste pour un guitariste live, celui-ci fait le taf à la perfection.
Pekka Koko, pourtant juste gratteux rythmique, nous gratifie de quelques lead judicieusement bien placées tandis que le claviériste, sorte de justin bieber à la mèche blonde, la clope au bec toutes les 5 minutes, octroie des nappes sur son mini instrument, pertinentes, dont lui seul a le secret. Quant au batteur, malgré la lumière rouge tout droit sur son visage et le taux d’alcool élevé, blaste comme un beau diable sans en mettre une à coté.
Nous nous prendrons pas mal de fous rires lorsque Pekka dira des choses sans aucun sens entre les morceaux et surtout, point d’orgue, quand un femme, vers le 3e rang, dira que le groupe fait de la merde depuis le début et que Pekka lui répond : « Hey, on fait toujours de la merde, de toute façon. »
Puis arrivent les derniers morceaux avant les rappels, à savoir Seventh Swamphony et surtout Heroes To Us, mon morceau préféré, où je vais littéralement péter un câble et y laisser une parti de ma nuque ainsi que ma voix. Rust Never Sleep et le fantastique Hades finissent de nous achever.
Bilan : de bonnes découvertes, des émotions palpitantes, plus de voix et mal partout. Mais, putain, que c’était bon. Point noir, seulement 150 personnes auront fait le déplacement, fort dommage vu la qualité de l’affiche.
1h30 de death mélodique comme on devrait en prendre tous les week-end. Allez c’est reparti pour 6 heures de route et une nuit blanche au passage. On me dit dans l’oreillette que Wolfheart a déjà signé pour y jouer l’an prochain. Le rendez vous est pris.

par Romain Reaper

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