Festiv'Report
Hellfest 2014
Jeudi 19 juin : Welcome To Disneyland
On y est enfin. Après une attente insupportable pendant 1 an et aussi plusieurs vagues de groupes annoncés toutes plus impressionnantes les unes que les autres avec les Iron Maiden, Black Sabbath et autres Emperor, le temps est enfin venu.
Le périple habituel de 6 heures de route accompli et aussi environ 30 minutes de marche depuis le parking, il y a des metalleux partout, c’est tellement beau, on se croirait en vacances avec toute la famille, que du bonheur,c’est Disneyland, comme dirait l’autre.
On récupère les bracelets, on rentre sur la partie off du fest, et comme c’était annoncé, le site a été entièrement repensé avec un décor digne de Camden Street à Londres avec ses devantures de boutiques et une place entièrement pavée en plus du Metalmarket toujours aussi accueillant.
Pose des tentes au Green Camp où on retrouve tous les potos ainsi que quelques belles surprises, direction le Metalcorner, ambiance boite de nuit metal et achat de jetons pour les boissons. La nuit va être courte.
Vendredi 20 juin : Thrash ‘Till Death !!
Le réveil est hardcore mais un verre de boisson énergisante et c’est parti, on rentre par le VIP et on pénètre enfin dans le festival, l’endroit n’a pas changé si ce n’est la présence de la grande roue pas loin de l’entrée de la Warzone. On se dirige direct vers le merch officiel avant que celui-ci ne soit pris d’assaut (la queue ne désemplira pas pendant toute la journée) et que tout soit en rupture. La météo est de notre coté, elle sera même caniculaire pendant les 3 jours, un fait exceptionnel pour la région.
On se place bien devant le Mainstage 1 pour nos grenoblois préférés de Nightmare : le son est bon et malgré l’heure matinale, le public répond présent: leur heavy metal -qu’ils produisent depuis plus de 30 ans de carrière- semble toujours plaire. On note même un durcissement de leur musique sur les nouveaux morceaux qui tend vers le thrash, sur certains passages, avec des beaux duels de guitares. Jo Amore ne cesse de remercier le public présent de s’être levé aussi tôt pour les accueillir. On ne peut rêver mieux pour démarrer.
Après plusieurs godés avalés, on file sous la Altar pour aller voir nos frenchies de Kronos : une chose est claire : une bonne dose de brutal death dans les esgourdes dès le matin, ça nettoie les séquelles du cerveau. 30 minutes de sauvagerie intense.
Fueled By Fire investit la Mainstage 2, scène quasiment représentée par le thrash aujourd’hui, comme pour l’édition 2013. Les californiens, un des fiers représentant du revival des années 2000, nous balance la sauce thrash comme il se doit. Exodus et consorts ne sont pas loin. Très plaisant pour ma part.
Un tour en VIP pour se sustenter et caler des interview qu’il est déjà l’heure d’aller voir M.O.D. Billy Milano et ses acolytes. Ils nous balancent leur crossover/thrash dans la face ainsi que pas mal de reprises de SOD (normal) comme Fuck The Middle East, Milano Mosh ou Speak English Or Die. Le bonhomme, à la dégaine de routier américain qui transpire de tout son corps. Bref ça mosh sévère.
On file très rapido à la Altar pour assister au show des très attendus Hail Of Bullets, sorte de all-stars band du death metal hollandais. Martin Van Drunen, arborant un beau t-shirt de Mercyless, déjà présent l’an dernier avec ses camarades d’Asphyx, semble encore ravi d’être la. Pour le reste ben, le rouleau compresseur est en marche. Le death metal typiquement batave remue la sauce dans le public comme on remuerait la mayonnaise. Du grand art.
Même si c’est pas tellement par plaisir, on va assister à la fin du set de Rob Zombie, histoire d’apercevoir le cinéaste et aussi, plus particulièrement, Johnny 5 dont le jeu est sans égal. Pas de décor, ni artifices spéciaux, un concert simple qui se finit par 2 reprises dont le fameux Enter Sandman de qui vous savez. Une grande déception d’après l’assistance.
Sepultura prend le relais. Toujours aussi impressionnants, les brésiliens sont accueillis comme des messies. La première ½ heure est consacré sur les dernières sorties du gang, la fin étant surtout les plus grands hits comme Territory, Refuse/Resist etc… Eloy Casagrande martèle toujours autant et le prédator Derrick Green est charismatique comme jamais. Le final avec Roots Bloody Roots déchaîne les passions et c’est sous des vivats nourris qu’ils quittent la scène le sourire aux lèvres.
Le grand moment est arrivé. Le son de Doctor Doctor de UFO se fait entendre dans les enceintes, c’est le signe qu’Iron Maiden est prêt à en découdre. Les britanniques démarrent avec un Moonchild de derrière les fagots suivi par un Can I Play With Madness repris en cœur par une marrée humaine comme on en a jamais vu. La tournée Maiden England qui date de 1988 mis à jour version 2014 est toujours autant vibrante. Bruce Dickinson ne tient toujours pas en place, courant d’un bout à l’autre de la scène avec une belle dextérité. Les moments forts seront les titres Wasted Years (avec des larmes de votre serviteur), 7th son of the 7th son, morceau fleuve de 12 minutes magnifique, The Trooper, Phantom Of The Opera et surtout Fear Of The Dark repris a gorges déployées d’une intensité rare. Bruce se délecte de nous annoncer le score du match France/Suisse presque entre chaque chansons ce qui ne boude pas notre plaisir. Sanctuary vient clôturer 2h de show passé à la vitesse de la lumière et dont on n’oubliera pas de sitôt. Un très grand moment d’émotions après 9 années sans les voir.
Le temps de redescendre de notre nuage et on se place correctement pour Slayer. Pas le temps de dire ouf que Hell Awaits résonne déjà. Un titre monumental enchaîné direct avec The Antichrist. Parfait. Tom Araya, qui ressemble de plus en plus au Père Noël, n’a même pas besoin de parler, le public est motivé comme jamais car on connaît l’intégrité totale des fans pour ce groupe. Paul Bostaph qui a repris son poste est toujours aussi technique et métronomique et Kerry King headbangue à se faire décrocher la tête. Raining Blood retentit dans la sono et déclenche des mouvements de foule impressionnant et lorsque que celui-ci est enchaîné sans temps mort à Black Magic, que peut-on ajouter à ça ? Le tandem South Of Heaven/Angel Of Death nous achève complet. C’est beau le thrash.
Que peut on attendre de Sabaton après cette déferlante ? C’est mal connaître les suédois. Malgré l’heure tardive, une foule dense mais très calme et festoyant s’amasse devant la Mainstage 1. Après un Final Countdown repris largement, le groupe apparaît enfin sur un Ghost Division bien en place. Joachim, le chanteur a beaucoup évolué en tant que frontman en quelques années. Lunettes vissées sur les yeux, il sait haranguer la foule parfaitement, un vrai showman. Du vrai spectacle devant un public très attentif mais qui sait lui rendre la pareille. C’est un vrai best-of que le groupe produit avec des hits tels que Screaming Eagles ou Carolus Lex. La doublette finale Art Of War/Primo Victoria est le point d’orgue d’un concert inattendu mais auquel on regrette pas d’être venu. Le gagnant du jour, vivement leur passage dans nos terres en décembre.
Deja 1h du matin. Et pourtant il y a encore foule à l’Altar. En effet les grecs de Septicflesh font leur apparition. Toujours aussi majestueux et somptueux , leur death symphonique fait toujours effet dans leur pays d’adoption. Une setlist somme toute assez classique avec ses The Vampyre Of Nazareth, Persepolis ou Anubis, même si les nouveaux titres Burn, Protype ou Order Of Dracul ont une réaction dévastatrice en live, une vrai tuerie. Seth Anton Siro nous rappellera d’ailleurs que c’est ce jour la qu’est sorti le dernier rejeton, Titan. Malgré la fatigue, on ne peut s’empêcher des headbangs furieux à l’écoute de cette « communion ». Bref, une journée qui finit sur une note exemplaire. Il est temps d’aller dormir…ou pas.
Samedi 21 juin : Classic Rock…Or Not !!
Dur dur de se lever ce matin après la journée de fou de la veille qu’on aura beaucoup de mal à oublier. C’est pourtant à 11h ce matin là que nos basques préférés, Killers démarrent la journée sur la Mainstage 1, 30 minutes de thrash chantés tantôt dans leur langue tantôt en français. Le fan club, d’une moyenne d’age plutôt élevée s’est levée tôt pour voir leur groupe favori. Il faut dire que le 1er album du groupe est sorti en 1984. Et cela ne semble pas déstabiliser Bruno, le chanteur/guitariste du combo, qui ne cesse de remercier les festivaliers lors de cette belle matinée.
Après une courte pause au VIP, on file tout droit à la Temple mater la fin du show de Temple Of Baal, du bon black metal bien de chez nous. Un déplacement rapide de quelques mètres pour faire face à la Altar histoire de se réveiller et surtout en prendre plein les feuilles avec les potos de Benighted. Et malgré qu’il est l’heure de remplir son estomac, la tente est pleine a craquer, signe de la grande popularité du groupe stéphanois. Kevin, the super batteur est déchaîné comme jamais tandis que Julien éructe des cris porcins provenant de l’élevage du fin fond de l’Ariège. Le public remonté a bloc et pas trop fatigué (encore) leur rend la pareille. Le Wall Of Death sur le morceau Slut ne dira pas le contraire. 30 minutes de brutal death sans concession.
Un repas avalé vite fait et on retourne voir nos potes de Trollfest. La où c’est beau, signe que cela les a marqué, c’est quand le chanteur monte sur scène et crie : « Hello Hellfest, we are Trollfest and my name is Papayou ». Absolument énorme. Blague qui remonte de leur dernier passage au Connexion café il y a quelques semaines. Il est vrai qu’avec sa chemise hawaïenne, ce monsieur a des airs de Carlos. Un pur moment de poésie.
Skyclad n’est pas un nouveau venu. On pourrait même dire qu’ils sont plus ou moins les inventeurs du Folk Metal et sans lequel les Korpiklaani et autres Finntroll n’existeraient sans doute pas. Leur venue ici est une chance unique de les voir, tant le combo vient rarement nous rendre visite. Le son brouillon au début devient net par la suite, élément indispensable pour apprécier les mélodies le plus souvent celtiques. Un très bon moment et une agréable surprise.
Une des légendes du death old school envahit la Altar, il s’agit de Pungent Stench. Comme la veille avec Hail Of Bullets, pas de compromis, on envoie la purée et cela à suffit. Le power trio autrichien s’est exprès reformé exprès pour les festivals de cet été, enfin c’est surtout Martin Schirenc, qui joue actuellement dans Hollenthon et Zombie Inc, qui a recruté un bassiste et un batteur pour un set de son groupe original (vous suivez ?). Bref encore une occasion unique de voir un groupe aujourd’hui dissous, comme le Hellfest sait si bien le faire.
Après ces douces berceuses, retour aux affaires sur la Mainstage 2 avec Dagoba, qu’on a eu en interview il y a quelques heures. Autant sur cd, leur musique ne nous parle pas plus que ça, autant en live, c’est une machine de guerre ultra bien huilé, un véritable typhon au propre comme au figuré. Tout est nettement taillé pour le live. Z, le nouveau gratteux s’en sort merveilleusement bien, Francky Constanza est toujours aussi puissant à la double, en résumé ça dépote grave. Il faut attendre l’avant dernier morceau pour voir ce qui va être le plus gros wall of death jamais enregistré au Hellfest, Shawter demandant carrément à ce que lui même puisse voir le guichetier de la Grande Roue, tout au fond du festival. Du jamais vu, très impressionnant pour y être allé à l’intérieur. Vivement leur passage au Bikini en décembre.
On reprend des forces et on va affronter le metal-hardcore new-yorkais de Hatebreed. C’est un peu comme Dagoba, une valeur sure a voir en live. On ne peut résister à headbanguer furieusement sur des titres comme Destroy Everything qui prend ici tout son sens. Jamey Jasta, arborant un superbe t-shirt WASP ne cesse de demander à la foule de se bouger et elle exécute à la lettre. 50 minutes vraiment plaisantes et a revoir vite.
On enchaîne avec nos beaux brésiliens de Soulfly, enfin brésiliens il n’y a que Max Cavalera qu’il l’est dans le groupe. Avec désormais son fils aîné derrière les fûts, qui au passage, abat un boulot du feu de dieu pour son age (21 ans…). La setlist, elle, ne change pas beaucoup de d’habitude, les traditionnels Primitive, Eye For An Eye et autres Seek & Strike sont savamment mélangés a Refuse/Resist ou Roots Bloody Roots, titres auxquels on a déjà eu droit la veille. Max, de plus en plus gros et gras ne joue quasiment plus, voire joue dans le vide, Marc Rizzo se chargeant de toutes les parties guitares, ce qui n’est pas un mal au final.
Il n’en sera pas de même pour Eluveitie. La Temple est vraiment pleine à craquer et il faut se faufiler promptement pour avoir une vue acceptable du groupe suisse. Toujours aussi adulé dans nos terres, et qui plus est en Bretagne, la foule ne se fait pas attendre et passe en mode énervé des les premières notes. Il faut dire que la setlist est très accès extrême, pas beaucoup de morceaux tranquilles. La frénésie monte encore en puissance alors qu’on entend Inis Mona ainsi que Luxtos, hymnes bien connus dans le coin. La nouvelle violoniste semble très a l’aise et enquille correctement les anciens morceaux. Bref ça promet une belle date pour Toulouse.
Vu le monde posé devant la Mainstage 1 pour Aerosmith, on préfère rester à l’écart et aller mater le show des américains de Nile. Toujours aussi métronomique, le groupe ne se contente pas d’envoyer la sauce et sait alterner avec des morceaux moins rapides et aérés pour certains. Bon cela reste quand même du brutal death, Georges Kolias aiguisant ses baguettes à pas de moins de 220 bpm et Karl Sanders fait crier sa Dean comme jamais, laissant quasiment le chant principal à Dallas Toler Wade qui accomplit sa tache avec aisance. Black Seeds Of Vengeance vient clôturer 1h de metal extrême épique.
1 ou 2 titres de Gorgoroth, un repas avalé vite fait et on va dire un bonjour rapido à Phil Anselmo & The Illegals, qui joue dans la Valley, histoire de voir au moins 1 fois le bonhomme. Barbe proéminente, semblant jouer comme dans son jardin, blablatant durant au moins 5 minutes entre les morceaux, tres bourrins d’ailleurs au passage, ce qui n’est pas pour nous déplaire, le sudiste semble vraiment chez lui ici. Domination et A New Level de qui vous savez finissent de dérouiller un public ultra chaud.
Arrive enfin ce qui sera le meilleur concert de la journée : Carcass. Les britanniques, qui jouent quand meme deja pour la 3e fois dans ce festival méritent enfin la place qu’ils méritent, à savoir en tete d’affiche de la Altar. Et même si Michael Amott ne fait plus partie du groupe, cela ne semble aucunement démotiver le combo de Liverpool. La setlist pioche sur un peu toute les périodes mais c’est surtout le dernier, Surgical Steel ainsi que l’indétrônable Heartwork. Quoi de mieux que Buried Dreams pour rentrer direct dans le vif du sujet ? Jeff Walker, tout sourires dehors fait preuve d’une maîtrise absolue en tant que frontman, son accent anglais entre les morceaux ne manquant pas de piquant. La chanson Heartwork nous achève dans un déluge de solos monstrueux. Épique. C’est l’heure du dodo…ou pas.
Dimanche 22 juin : Toujours aussi chaud.
Quoi de mieux pour se mettre en jambe des le matin avec un peu de rock typé années 70 avec une formation américano-franco-suédoise intitulée Blue Pills, qui fait pas mal le buzz sur le net en ce moment ? C’est sympathique et on se surprend soi même que ça plaise. Le son est très roots, la chanteuse Erlin Larsson aurait pris des cours avec Robert Plant qu’on serait même pas étonné. Une agréable découverte.
Un peu de repos et de travail puis on va à la Mainstage 2 admirer le show théâtral de Powerwolf. Les allemands sembles surpris de l’engouement que procure encore le Power Metal en France, courant plus que populaire chez nos voisins teutons. C’est épique, les guitares sont affûtés, il n’y a pas de bassiste mais cela ne semble pas changer grand chose, le claviériste se chargeant de faire chanter le public, très attentif. Un bon show que le groupe se rappellera pour un moment.
Un autre groupe brésilien vient porter les couleurs exotiques : Angra. Toujours autant adulé dans notre pays, c’est sous des vivats exceptionnels que le groupe arrive avec le morceau Angel Cry en guise d’amuse gueule. On a droit ensuite un mini best-of avec les grand classiques que sont Nothing To Say, Carry On, Nova Era etc… Fabio Lione, le chanteur de Rhapsody Of Fire, assure toujours aussi bien l’intérim et la paire Bittencourt/Loureiro a toujours son petit effet lorsque les 2 compères partent en duels de guitares. A la batterie, un jeune homme de 23 ans du nom de Bruno Valverde dont le jeu est typiquement sud-américain, utilisant beaucoup les percus. Concert excellent.
Et si on attaquait les choses sérieuses, un peu ? Oui clairement. Car, en se faufilant tel un serpent jusqu’au 1er rang de la Altar, on a pas le droit de manquer le show épique des suédois de Unleashed. Comme à son habitude, le death old school aux touches vikings ne fait pas dans la dentelle. Ca tabasse dur, les moulinets de cheveux sont légions au 1er rang, ainsi qu’une manutention infernales de slammeurs en tout genre, et le public est en fureur. Il faut dire que Johnny Hedlund, le chanteur-bassiste ne peut s’empêcher de demander à la foule de donner tout ce qu’elle a. Les Hammer Battalion, Fibulwinter et autres Death Metal Victory sont propices au headbang. Une valeur sure, encore et toujours.
On se déplace de quelques mètres pour revoir, comme l’an passé, la fierté du folk/black allemand : Equilibrium.
Malgré le départ très récent de deux membres présents depuis presque le début, le groupe a su rebondir très rapidement et trouver 2 musiciens pour les remplacer au pied levé. Et effectivement, ceux-ci semblent déjà à l’aise et ont intégré les morceaux parfaitement. Pour le reste, comme pour les autres groupes de pagan, le public est exalté, le groupe faisant la part belle aux morceaux les plus festifs de leur répertoire. Bref, un moment convivial dans la bonne humeur.
Complètement en opposition, c’est pourtant en plein jour qu’on va assister à la cérémonie macabre de Behemoth. Malsain comme à son habitude, les Polonais semblent possédés, et le public très massif devant la Mainstage 2 accentue le coté solennel de ce moment. Nergal, tel un gourou et proclamant comme à chaque concert : « It’s feel good to be alive » du à la guérison de sa maladie il y a quelques temps, nous démontre ce qu’est un vrai leader. Les autres membres ne sont pas en reste, surtout Inferno dont la technique de martelage est unique. The Satanist, le petit dernier fait la part belle de la setlist avec des Blow Your Trumpet, Gabriel ou Ora Pro Nubis Lucifer mais des morceaux phares comme Conquer All ou At The Left Hand Of God ne seront pas oubliés. Le rappel , constitué de Chant For Eschaton et O Father O Satan O Sun met un terme à cette messe noire qui restera longtemps gravé dans nos mémoires.
C’est un autre type de commémoration qui arrive à point nommé : le vingtième anniversaire de l’album In The Nightside Eclipse des bien nommés Emperor, sera joué dans son intégralité.
Il est clair que le coté concert unique le rend toute somme attractif et des morceaux comme I Am The Black Wizards sont toujours aussi merveilleux. Toute la populace aimant le metal extrême est rassemblée devant les maîtres du black symphonique. Ihsahn, lunettes sur les yeux, provoque toujours autant de ferveur et Samoth fait encore preuve de vélocité et de maîtrise de sa 6 cordes. A noter le très bon travail de l’ingé, le son étant parfaitement équilibré et d’une clarté étonnante. Le morceau Wrath Of The Tyrant en dernier nous remet en place et évoque que l’empereur est toujours vivant, qu’on se le dise. Admirable.
Avec quasiment 45 ans de carrière, les Pères Fondateurs sont sur le point d’apparaître sur scène. Rarement un groupe a autant rassemblé au vu du monde devant la Mainstage 1. For Those About To Rock se fait entendre dans la sono et le groupe se montre enfin, Ozzy arrivant en dernier sur un War Pigs des familles. Alors certes, celui-ci chante souvent à coté et son attitude de ravagé à tendance à ne pas plaire mais bordel c’est Black Sabbath donc c’est pardonnable. Et on se surprend à connaître en fait tous les morceaux du répertoire, les morceaux faisant les plus mouche étant Iron Man ou Children Of The Grave. Tommy Iommy et ses doigts amputés est toujours aussi magistral sur sa Gibson SG et Geezer nous gratifie même d’un solo ultra funky introduisant le génial NIB. Et que dire du véritable clone de Mike Portnoy, Tommy Clufetos ? Une bouffée d’air frais, son jeu groovy s’installant parfaitement dans le set, celui-ci n’hésitant pas à rajouter des parties mais sans en mettre plein la vue non plus. Les deux heures de concert passent à une vitesse folle et c’est déjà Paranoid repris comme un seul homme qui fini ce Hellfest d’une façon noble. Au dodo.
Le mot de la fin
Le mot de la fin
Au final, un Hellfest 2014 qui a tenu toutes ses promesses. Un temps très chaud par moments, de la poussière, de plus en plus carré niveau orga, des nouveautés vraiment plaisantes ainsi que des aménagements bien pensés. Merci à toute l’équipe du Hellfest, spécialement Roger Wessier et Olivier Garnier, Jo et Matt de Nightmare, Frédéric Leclerc de Dragonforce, Francky, Werther et Z de Dagoba, Rachel et Staif de Eths, Kevin, Julien et Olivier de Benighted, Fotis Bernardo et Seth Anton Siro de Septicflesh, Elodie de Verycords, Season Of Mist, Fanny Dudognon, Titi Jata et sa famille, Leewen ma photographe, mes confrères de U-Zine/Horns Up, Metal Sickness, Hardforce, Clydonnie, Yann de 2 lives, ainsi que Metal Bro Jérémy de Actual Metal qui a rendu ce festival unique et surtout ma Metal Family de Toulouse et de toute la France, vous êtes parfait.
See you next year and in Hell.
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