Événement
AMORPHIS @ La Dynamo
AMORPHIS
Groupe finois, créé en 1990 à Helsinki, AMORPHIS se délecte de constructions sophistiquées, passant du folk metal au death metal avec une aisance stupéfiante. Le ciment du son du groupe est une forte culture progressive qui apporte un liant appréciable.
Tarifs : 20,50€ – 21,50€
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REPORT:
Ben dites donc, on ne peut pas dire que les Finlandais chôment en ce moment. Apres les visites de groupes comme Insomnium, Finntroll, Children Of Bodom et la prochaine venue de Turisas dans nos contrées, ce sont les Amorphis qui posent leurs valisent ce soir à la Dynamo.
Environ 200 personnes investissent la salle ce qui est un chiffre très honorable vu la quantité de concert du moment.
Voici le groupe américain de Chicago, Starkill, dont c’est la 1ere venue en Europe. Donnant dans un death mélodique tout droit venu de Finlande (ils semblent adorer ce pays…), les influences telles que Norther ou COB apparaissent clairement durant tout le set, ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien entendu.
Le son, très moyen au début, devient bien meilleur par la suite pour apprécier les lignes mélodiques enchaînées à des rythmiques bien violentes. Le chanteur, tout droit sorti des années glams remplit son rôle de frontman à merveille et sa voix rappelle un certain Petri Linndros. Des musiciens remontés à bloc et plein de motivation et de fougue, voila qui anime la soirée devant un public stoïque mais réceptif. (On a quand même eu droit à un petit pogo et un circle tout mignon.)
Une méga surprise et 40 minutes de bonheur. Ils reviendront vite, soyez-en sur.
Apres cette tornade déferlante, dur de relever le niveau. Mais c’est mal connaitre les Scandinaves. Apres une intro des plus convaincantes, le poulpe Tomi Joutsen et ses acolytes d’Amorphis ont vite fait de nous faire plaisir avec leur dark metal mélodique. Le son est parfait, ni trop fort ni trop faible (merci l’ingé-son…) ce qui nous permet de faire apparaître et sublimer toutes les nuances dont seul le groupe à le secret.
Le dernier album, Circles est clairement représenté ce soir mais certains hymnes et brulots repris en cœur par un public complètement conquis comme You I Need, Silver Bride ou Hopeless Days ne sont pas oubliés. Le chanteur, dont la longueur des dreadlocks feraient pâlir n’importe quel rasta-man, attire tous les regards vers lui tant son charisme fait effet. Et lorsque celui-ci lâche son growl, on atteint le point culminant. Et que dire d’Esa Holopainen, guitariste, compositeur et fondateur du groupe, produisant sur sa 6 cordes des lignes mélodiques véritablement uniques.
Pour ceux qui découvrent c’est une énorme claque qui leur a été infligée. Vulgar Necrolatry, morceau ancien issus de leur période death metal est l’unique passage bourrin ce concert riche en émotions. L’atmosphere de la salle se ressent très fortement. Le lien énorme entre un groupe qui ne laisse rien transparaître excepté leur musique (caractère typiquement finlandais) et un public en extase et ébahit est vraiment intense.
Et lorsque le groupe se fend de trois rappels composé de Sky Is Mine, Black Winter Day et un House Of Sleep dynamique, on ne peut qu’applaudir un groupe vraiment singulier et exceptionnel. Un concert mémorable.
par Romain Reaper
