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CARPENTER BRUT @u Bikini : Le Live Report by Laura
Difficile de passer à côté d’un concert de Carpenter Brut, car, ils mettent les synthés où ils veulent, mais surtout dans ta gueule. Ouais, ce soir on sort les meilleurs répliques de nos nanars préférés et les tenues aux couleurs improbables que tes parents ont honteusement caché au fond de leurs placards.
Carpenter Brut, ovni Poitevin de la scène electro-dark avec ses influences 80’s qui nous rendrait presque nostalgique, et son trio batterie/ guitare/ clavier qui semble résonner telle une incroyable synergie. J’avais déjà eu l’occasion de les voir en 2016 au Motocultor avec une setlist composée des morceaux de leur rétro-futuriste opus “Trilogy” regroupant leur 3 premiers Ep. Une expérience musicale singulière et un visuel coloré et kitsch à souhait pour accompagner leur prestation.
Les revoilà en tournée pour nous présenter leur nouveau bébé “Leather teeth” sorti en février que j’avais pu écouter la veille. Moins dark que le précédent, il garde tout de même les ingrédients qui nous font aimer l’univers Carpenter Brut; une basse lourde, des arpèges claviers entêtants et novateurs, une guitare électrique bien présente alternant riffs heavy et funk (sur end titles par exemple) et un chant très 80’s qui occupe d’ailleurs une place majeure à l’instar de “Trilogy”.
Autant dire que j’ai été enchanté à l‘écoute de ce petit bijou (petit parce que 30 mn, c’est court) et complètement excitée à l’idée de le découvrir en live. Bière terminée, je me faufile difficilement à l’avant de la fosse pour profiter au maximum du spectacle que cette soirée me propose. Salle comble, l’attente paraît sans fin, mais l’ambiance est électrique, à en voir les voix qui s’élèvent sur le culte refrain d’ “Africa” qui passait par là.
Et là enfin ils arrivent, acclamés fermement, on sent que le public est bien présent. On ouvre le bal avec le très orchestral “Leather teeth” qui introduit aussi bien l’album que le live. On enchaîne sur le très disco “Division ruin” et un clavier qui capte l’attention.. Le son est PARFAIT, les jeux de lumières bien présents, on part sur de très bonnes bases !
On passe ensuite de “Beware the beast” dirigé par ses lignes guitare heavy et la voix de Mat Mcnerney (Grave pleasures), à des morceaux purement electro comme “Roller Mobster”, “Wake up president” ou le culte “Turbo killer”. Nous en sommes là à la moitié du set et on en redemande, pour preuve, l’agitation de mes voisins de fosse.
Les projections en arrière plan de scènes de films gores-fantastiques 80’s à souhait, nous plonge complètement dans leur univers. On repart tranquillement sur le très atmosphérique “Paradise warfare” et sur l’énivrant “Cheerleader effect” bercé encore par le chant caractéristique d’un guest de taille, Kristoffer Rigg (Ulver). On danse sur les excellents “Inferno galore” et “Disco Zombie Italia” emmenés par ses arpèges synthé qui envoûte ton corps (oui oui !)
Carpenter Brut nous fera un joli cadeau en terminant sur leur reprise électro de “Maniac” accompagné par la voix singulière de mon bien aimé Yann Ligner (Klone)… mode groupie activée ! Les paroles défilant en arrière plan, les voix se sont rejointes pour dire au revoir à nos artistes, on ne pouvait pas rêver meilleur final ! On en voudrait encore ! Tradition oblige, certains improvisent un “mini” wall of death au départ des artistes, on est encore motivés !
Une réussite complète donc. On déplorera peut être le manque d’interaction avec le public et un set qui est paru trop court pour certains, mais les discussions d’after live ne laisse aucun doute sur la qualité du show Carpenterien. Pour ma part, il n’est pas impossible que je me motive pour une autre date , Juin à Bordeaux peut être ?
par Laura Davous
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