Actualité
BEHEMOTH + AT THE GATES + WOLVES IN THE THRONE ROOM @u Bikini : Le Live Report
Les concerts en cette nouvelle année 2019 démarrent sur les chapeaux de roues. Comme celui de Powerwolf de très grande qualité en début de mois, c’est désormais au tour du black metal des polonais de Behemoth de terrasser le Bikini.
Après quelques mésaventures la veille dans le centre ville de Toulouse et une rencontre totalement fortuite, nous rallions le Bikini en ce lundi pluvieux.
A peine un peu moins rempli qu’en octobre 2016, l’affiche est quand même de haute volée puisque ce sont les américains de Wolves In The Throne Room et les créateurs du death mélodique suédois At The Gates qui les accompagnent, du bon monde en perspective.
1 an après leur passage au Rex en tête d’affiche (organisé par Noiser), WOLVES IN THE THRONE ROOM revient sur la scène du Bikini propager leur black metal ultra ambiant.
Jouant avec très peu de lights, ce sont de longs morceaux d’environ 10 minutes, un son correct, des interludes magnifiques, de l’encens disposé partout (et pas que…), des sons de la nature, coupant totalement avec les passages black, double pédale à l’appui et cris déchirants, tout en gardant cette mélodie omniprésente, rappelant les italiens de Enisum.
Malheureusement, ces derniers ne pouvant jouer que 30 minutes, nous aurons droit à seulement 4 titres (dont deux de leur dernier album Thrice Woven). Une excellente mise en bouche et une bonne découverte pour une partie de l’audience.
Première fois pour le groupe culte qu’est AT THE GATES dans la ville rose. Et quoi de mieux que le single To Drink From The Night Itself tiré de l’album du même nom pour lancer les hostilités ainsi que les premiers pogos. Le son est globalement bon, les riffs ultra efficaces, passages catchy et mélodiques, un vrai plaisir à chaque fois.
Évidemment les chansons de l’album emblématique Slaughter Of The Soul font mouche à chaque voyage : Cold, Suicide Nation, Slaughter Of The Soul et surtout le terrible Blinded By Fear qui rappelle qui sont les patrons de ce style.
Alors certes la voix de Tomas Lindberg n’est pas des plus optimales mais il fait plus que le taf et arpente la scène en long et en large pendant que Adrian Erlandsson (je vous laisse checker le cv impressionnant du monsieur) martèle sa caisse claire à tout va.
Les rois du death mélodique sont toujours la et pas prêts de laisser leur couronne, pour notre plus grand plaisir.
Un grand voile noir se dresse désormais entre la foule et la scène, afin de laisser les teckos mettre en place le backline et décors pour la tête d’affiche. Le noir complet arrive et une image de la France contenant une croix inversée apparaît sur le rideau alors que des cris torturés résonnent dans la sono. Les ombres de Seth, Orion et Nergal apparaissent enfin. BEHEMOTH est la.
Alors que le rideau tombe, Wolves Of Siberia déclenche la guerre. Le son un peu faible au début s’améliorera par la suite. C’est ensuite le terrible Daimonos, tiré de Evangelion qui suit, toujours aussi bourrin et magnifique. Nergal, possédé tel un démon, revient ensuite, 2 torches allumées à la main afin de lancer Ora Pro Nobis Lucifer, dont le refrain est repris d’une seule voix par un public furieux. Quelle tuerie.
I Loved You At Your Darkest n’est pas oublié : God = Dog, Ecclesia Diabolica Catholica, Bartzabel, tous passant agréablement en live.
Orion est juste un monstre de charisme à lui seul, donnant l’impression qu’il coupe du bois sur sa nouvelle basse Esp, Seth et Nergal nous distillent des riffs de l’enfer (Conquer All, Decade Of Therion, Ov Fire And The Void…) pendant qu’Inferno nous fait ses descentes de toms légendaires, c’est assurément du grand spectacle avec des lights éblouissantes, pyrotechnies, fumées, balckdrops différents, déguisements macabres…
Alors que Slaves Shall Serve (pourtant joué un chouia moins rapide que sur album) vient de nous dérouiller les cheveux, les premières notes de Chant For Ezkaton 2000 sur le charlet se font entendre, Nergal se dirigeant alors en direction de votre serviteur, se postant juste en face de nous et arrosant de sa plus belle faciale de sang. Merveilleux.
Le groupe revient pour jouer Lvcifer, titre fabuleux et épique, du nectar pour les connaisseurs, et le final We Are The Next 1000 Years voyant les 4 membres finir le morceau avec des percussions. Extraordinaire.
Une fois de plus, Behemoth a tenu toutes ses promesses avec un show prodigieux et nous démontre toujours que le black metal ne s’éteindra pas de si tôt. Merci à vous, ce concert sera surement un des plus beaux de cette année.
By Romain Reaper