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AMORPHIS + SOILWORK + JINJER + NAILED TO OBSCURITY @u Bikini : Le Live Report
Après 2 passages dans notre ville il y a quelques années (à la Dynamo en 2013 et en première de Nightwish au Zénith en 2015), les finlandais reviennent poser leurs amplis en ce froid jour de février dans un Bikini qui sera correctement remplis, accompagné des groupes bien différents les uns des autres.
Nous commençons la soirée par ce qui sera la révélation de ce concert, les nouveaux chouchous de l’écurie Nuclear Blast : NAILED TO OBSCURITY.
Pratiquant un death/doom ultra mélodique et mélancolique, les allemands puisent leurs ressources chez Swallow The Sun et autres parties à la Insomnium, un vrai régal pour les amateurs et pour nos oreilles aussi, les alternances parties mid-tempo/lentes font mouches à chaque fois.
Promouvant leur récent Black Frost, ce sont seulement 5 morceaux qui seront joué mais qui auront à coup sûr marqué une frange du public. Un groupe à suivre et un bon espoir pour la suite.
3e passage pour JINJER en terre toulousaine en même pas un an.
Alors c’est sûr, c’est très professionnel, l’envie est là, ça joue bien et le son est ultra carré mais le metal moderne n’est pas du tout notre fort et la voix claire sonne carrément fausse, malgré un growl sympa et une ambiance survoltée. Du coup, passons à la suite.
SOILWORK nous fait le plaisir de revenir au Bikini. Après une visite en 2017 en compagnie de Kreator, les suédois font la promo de leur album Verkligheten, sorti une semaine avant cette date.
Cependant, et cela depuis une dizaine d’années, dû à volonté artistique du groupe, le son est très lissé en concert, avec des guitares manquant de mordant et d’agressivité sur les riffs (contrairement à un Jinjer juste auparavant), et malheureusement, ce côté punchy absent ainsi qu’une batterie sous mixée et une basse inexistante impacte totalement l’ambiance qui retombe comme un seul homme.
Quand à Bjorn Streed, il semble transparent, enchaînant les fausses notes, et growls poussifs, quel dommage quand on compare à sa prestation avec le Night Flight Orchestra il y a 2 mois de cela.
Bref, quand on sait que des morceaux comme Nerve ou Stabbing The Drama sont de vrais pépites, on sort un peu déçu d’une heure de concert en dessous de ce que le groupe peut sortir de son potentiel.
Décor sobre, Backdrop géant, pas de retours sur scène, les mélodiques finlandais de AMORPHIS passent à l’action. C’est The Bee, single du dernier album Queen Of Time qui est joué en premier (pas moins de 8 morceaux en seront interprétés d’ailleurs). Premier constat, la perfection du son, assez incroyable, quelle puissance sans être fort, comme sur le cd mais en mieux.
Ce qu’on retiendra le plus, ce sont ces mélodies jouées par Esa Holopainen, toujours placées au bon moment et qui sonnent de façon magistrale, provoquant des frissons aux premiers rangs. Ceci est aussi valable pour la voix de Tomi Joutsen, ce growl profond et cette voix claire si juste en font nettement un des meilleurs frontman de la scène actuelle.
Comme dit précédemment, la part belle revient aux albums récents, seul Black Winter Day sera extrait de leur période death mélodique, en l’occurrence l’incontournable Tales From A Thousand Lakes, sorti en 1994, ce qui manquera un chouïa ; mais nous chipotons trop.
Car clairement c’est un concert sublime auquel nous assistons, comment ne pas rester insensible face à des Silver Bride, Sacrifice, Wrong Direction ou Hopeless Days ?
Retour des musiciens pour le rappel avec Death Of A King et surtout le magique House Of Sleep, repris par une foule très attentive mais aux anges.
De biens belles choses pour ce concert au plateau assez éclectique, avec une super découverte de Nailed to Obscurity et un Amophis qui tient toujours la barre du metal mélodique en Finlande et partout dans le monde.
By Romain Reaper
Les photos de la soirée par Laura Davous ici : http://www.actumetaltoulouse.fr/photo/amorphis-soilwork-jinjer-nailed-to-obscurity-bikini-le-07-02-19-laura/