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REPORT // Alice Cooper + Black Stone Cherry @ Arkea Arena le 05/09/2019
Voilà que notre cher Alice Cooper a décidé de poser ses valises en terre Bordelaise. Ni une, ni deux, on saute dans la voiture, direction Bordeaux, afin de découvrir cette nouvelle salle qu’est l’Arkea Arena. Le GPS s’énerve, que dit-il ? Hein quoi ? Nous sommes arrivés ? On lève la tête, un énorme bloc de béton nous fait face, plus de doute, c’est bien ici que ça se passe.
Le premier concert commence à 20h, parfait, cela nous permet juste d’avoir le temps d’arriver et de se poser quelques minutes. C’est donc Black Stone Cherry et son bon gros rock qui sera là pour nous déboucher les oreilles.
Visiblement ils sont bien là pour chauffer la salle, enchaînant leurs gros riff les uns après les autres, avec une setlist reprenant un peu de tous leurs albums. Le public n’a pas l’air de trop connaître ce groupe, mais malgré tout il se laisse porter par la musique entraînante. Malheureusement le son est assez inégal dans la salle, déjà que Black Stone Cherry a un son assez chaud et gras, le mixage ne met pas suffisamment en avant les riff qui se retrouvent assez brouillons. Certaines chansons ne sont pas trop impactées, mais certaines sont difficilement « compréhensibles » pour ceux ne connaissant pas les chansons. Mis à part ça, tous les membres disposent d’une réserve d’énergie débordante et communicative, mention spéciale pour le batteur qui a une sacrée tendance au bûcheronnage !
Sur scène, en plus des 4 membres principaux, un organiste, bien en retrait, viens apporter son soutien, cela rappelle un peu Deep Purple, sympa. Il n’est d’ailleurs pas le seul à venir appuyer le groupe, puisque les chansons sont aussi agrémentées par un percussionniste alternant les Bongas et les Congos. Certaines chansons sont vraiment axées percussions, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, mais on se laisse embarquer facilement dans leur univers, allant même jusqu’à nous faire une petite cover de Jimi Hendrix.
Les musiciens s’en vont, un rideau se matérialise sur scène, une seule chose à faire, se diriger vers le bar pour patienter.
Une petite bière plus tard, nous rejoignons la foule, impatiente, face à ce rideau représentant un mur de château avec les yeux maquillés du chanteur. Le moment tant attendu arrive, un speaker annonce « Alice Cooper », le rideau tombe et on est parti pour Feed My Frankenstein. Les musiciens sont chauds, tout comme le public ! M. Cooper arrive habillé en lord avec son haut de forme, il n’a visiblement pas perdu de sa prestance et ne l’ayant jamais vu en concert, j’avoue être quand même assez impressionné.
Le show est théâtral, le château de Frankenstein utilisé pour décoré le fond de scène est réellement utilisé, permettant de jouer sur 2 plans différents et donc de donner de la profondeur à l’ensemble. S’enchaîne No More Mr. Nice Guy, Bed of Nails, Raped and Freezin’.
Fallen in Love commence sur un duo du plus bel effet, comprenant notre représentant du shock-rock à l’harmonica et Tommy Henriksen à la guitare. S’ensuit Muscle of Love et les plus classiques (et donc obligatoires) I’m Eighteen, Billion Dollar Babies et Poison, où le public prend réellement toute sa mesure et donne de la voix. Un lancé de confettis via catapulte vient clôturer cet enchaînement avant le solo de Nita Strauss en haut de la tour du château. Le niveau des musiciens est vraiment impressionnant tout au long de la soirée et on se rend vraiment compte de la maîtrise de la dernière arrivée dans le groupe.
Alice Cooper revient changé avec une chemise ensanglantée pour Roses on White Lace et My Stars, où une mariée en robe blanche avec un maquillage inquiétant le rejoint. Le groupe lance alors Devil’s Food, une chanson instrumentale où chacun en profite pour jammer. Le frontman reste absent de la scène durant cette partie, permettant vraiment aux musiciens de s’en emparer totalement. S’enchaîne directement Black Widow Jam avec un superbe solo de batterie de Glen Sobel (qui au passage tape vraiment moins fort que le batteur de Black Stone Cherry).
En parlant de Black Stone Cherry d’ailleurs, le son n’a rien à voir, beaucoup plus clair, on entend distinctement tous les instruments, ainsi que la voix, malgré le jeu de scène dynamique du chanteur.
Et revoilà M. Cooper en camisole de force, entouré de 2 grands bébés pour l’accompagner sur la chanson Steven. S’ensuit Dead Babies où naturellement notre hôte a envie de couper la tête à un bébé, sans y parvenir, mais en se retrouvant guillotiné lui-même. Le côté théâtral continu avec un bébé GÉANT qui sort du château pour I Love the Dead, et vient jouer avec la tête fraîchement coupée, appétissant ! Escape puis Teenage Frankenstein terminés, c’est l’heure du rappel. On en profite pour regarder l’heure, WAOW déjà 1h15 de passée ?! Alice revient habillé de blanc pour Under My Wheels et le tant attendu School’s Out. Ceux qui connaissent ne sont plus surpris, mais cette version de la chanson inclue une partie de Another Brick in the Wall, bien reprise en chœur par la foule. Celle-ci, ravie, aura droit à son lancé de ballon, que le maître des lieux se fera un plaisir d’éclater à l’aide de son épée. C’est le moment pour Alice de présenter les membres du groupe et de s’en aller bien tranquillement, nous laissant ravis avec un show vraiment époustouflant.
Si certains en doutait, Alice Cooper prouve encore qu’à 71 ans il est toujours bel et bien vivant !
Merci à l’Arkea Arena et tous les protagonistes pour l’organisation de cette date, c’est vraiment plaisant d’avoir des légendes qui passent ailleurs qu’à Paris.
Retrouvez plus de photos ici : http://www.actumetaltoulouse.fr/photo/alice-cooper-black-stone-cherry-arkea-arena-bordeaux-le-05-09-2019/