Festiv'Report
Hellfest 2015
Une petite introduction
Après quelques heures de route depuis la ville rose, nous arrivons enfin à Clisson. Dès le premier coup d’œil, on remarque la décoration très présente du fest. Rien à voir avec les tentes et la paille de Wacken. On se croirait presque –comme l’ont dit certains- à Disneyland ! Après avoir récupéré nos pass rapidement, nous pouvons enfin nous rapprocher du site. Dès l’entrée, on aperçoit le petit coin Blizzard avec ordinateurs et tablettes permettant aux plus geeks d’entre nous de faire ses quêtes journa ou de lancer une petite partie d’Hearthstone.
Plus loin, la zone du Hell City Square propose divers stands de boutiques placées dans des décors inspiré de la rue Camden à Londres, le tout accompagné d’une playlist sympa et d’une joyeuse foule noire.
Mais il est temps pour nous d’aller poser notre tente..
Une fois installés au Purple, on file récupérer la nouveauté de cette édition 2015… la carte de paiement « Cashless ». Une solution proposé par le Hellfest pour éviter qu’il y ai la queue à la tireuse. Une grosse bêtise si vous voulez mon avis : cela n’a fait que déplacer les files d’attente aux bornes de recharge ! Sachant que cette carte ne sert qu’à acheter à boire, il faut également faire la queue pour retirer des billets pour se payer à manger…
Bref, pas vraiment utile. Retour à la tente et apéro en attente du 1er jour des hostilités.
Vendredi 19 Juin
Nous pénétrons en fin de matinée sur le site du festival. La décoration y est aussi soignée : des merch et stands de nourritures aux scènes et leurs écrans géants. Nous fonçons rejoindre un camarade devant la Mainstage2 où Sylosis est déjà sur le pied de guerre.
Il commence à y avoir du monde devant les Mainstages, les festivaliers ont hâte d’en découdre ! Quoi de mieux que du bon trash/heavy à la façon Sylosis pour bien démarrer un fest ?
La setlist du groupe est axée sur leur dernier album de cette année Dormant Heart, sans oublier quelques titres des trois autres albums du combo. C’est véritablement sur Leech ou encore Teras que la foule s’échauffe, formant même l’un des premiers circle pit de l’édition. Aucun faux pas pour le groupe, qui a su contenter les fans comme les amateurs.
Une excellente mise en bouche mais qui nous laisse sur notre faim !
Ne sachant plus trop quoi faire, et par curiosité, nous nous sommes décalé légèrement sur la Mainstage1 afin d’assister au show des anglais de The Quireboys. Une découverte totale pour moi, mais ayant grandi avec du Aerosmith dans le berceau, j’ai vraiment apprécié ! Bien que leur son soit plus « rythmé », ils envoient un hard rock à l’ancienne qui provoque un déhanchement général de la foule. Un plaisir à écouter et à voir : le combo communique très facilement leur bonne humeur. Une transition parfaite, pour se reposer les oreilles et taper du pied.
On s’écarte avant la fin du set pour pouvoir découvrir le site, et surtout le Royaume du Muscadet et son petit bosquet. Un coin d’ombre où le vent frais souffle, un point d’eau juste à côté et un bar à vin que demander de plus!
Un petit détour par le skatepark installé en face de l’Altar et la Temple (original!) et il est l’heure d’aller se faire bercer par Shape of Despair.
Apparemment, il est rare de voir jouer les finlandais de Shape of Despair en France. Pour l’occasion, et appréciant le Funeral Doom, nous décidons d’aller les voir.
Un début de concert très bruyant, avec des balances mal réglées où les instruments s’écrasent les uns, les autres. On distingue mal les notes et on peine à entendre la chanteuse Nathalie Koskinen. C’est dommage car l’ambiance que requiert ce genre de musique n’arrive pas à se mettre en place. Il faut dire qu’en pleine après-midi et avec la chaleur qu’il fait, il est difficile de captiver la foule. Mais dans un hochement de tête général, le public suit la rythmique nonchalante du combo, à base de riffs lourds et de rythmes lent. Les problèmes de sons se règlent petit à petit, et le groupe parvient à assurer son set. Un moment de « douceur brutale », qui nous laisse pensif en repartant. Il faut croire que l’effet attendu est bien là !
Rendez-vous à la Temple, Skyforger est prêt à nous rouler dessus ! La scène étant collée à la Altar, il nous suffit de nous décaler légèrement pour être dans le feu de l’action. Cette fois le public est bien plus nombreux pour assister aux rythmes pagan/folk des lettons. Il faut dire que le style n’est pas beaucoup présent cette année, alors autant en profiter.
Ça commence fort avec Ei skīja, skīja suivis du titre éponyme de leur dernier album Senprūsija. L’ambiance s’échauffe très vite. Les pogos, circle pit, slams à répétitions et autres wall of death sont omniprésents. Que ce soit les membres du groupe ou la foule, personne n’est statique. Le public avait besoin de se défouler, c’est chose faite ! Une véritable dose d’énergie pour le reste de la journée.
C’est pas tout mais il est temps d’aller prendre l’apéro ! S’éloigner des enceintes et du bruit repose aussi bien les jambes que la tête. Après une petite pause bien mérité, nous sommes de retour sur le site pour assister au show de Dying Fetus.
Écouté quelques fois et entendu parler de nombreuses autres, je me devais de les voir cette année. Et je n’ai pas été déçu, ça tabasse sec ! Le trio américains propulsent le Death dans ses retranchements les plus torturés. Leur setlist ne change pas beaucoup de leur dernière tournée mais le groupe nous a réservé une petite surprise en jouant un nouveau morceau. Les 50 minutes allouées à Dying Fetus passent très vite, et un sentiment de non-achevé reste dans la bouche. Dommage, beaucoup de monde aurait voulu les entendre plus longtemps.
Alors que Motörhead s’installe sur la mainstage, notre choix se porte sur Arkona. Comment passer à côté de l’énergie de Masha ? Elle dégage quelque chose d’envoûtant, qui nous transporte dans son monde.
Tout est fait pour nous entraîner dans les histoires et les mythes : le décors, la fumée, les costumes… D’ailleurs, à la surprise générale des connaisseurs, Masha n’a pas revêtit sa peau de loup ! Il faut croire que la chaleur a été la plus forte. Un set rondement mené, avec toujours autant de force et d’énergie. Un plaisir de les revoir, et j’y retournerai volontiers.
Initialement prévu dans la soirée, Lamb of God a permuté leur créneau de passage avec celui de Five Finger Death Punch. Une petite pointe de déception, moi qui aurait voulu les voir jouer plus tard dans la soirée..
Mais l’excitation est à son comble lorsque enfin résonne les premières notes de Desolation. Étant mon groupe favoris, je ne pouvais pas les manquer. Toujours aussi dynamique et féroce, le groupe envois tout dès le début du set. Malheureusement le son n’est pas là et la première chanson fût difficile à écouter. La grosse caisse et les basses écrasent les autres instruments et même la voix de Randy. Mais le problème est vite résolu, et le rouleau compresseur est en marche. Le pit est secoué dans tous les sens, il ne se passe pas un seul instant sans voir un slameur parcourir difficilement les pogos général de la warzone.
Toujours aussi efficace, le combo n’a que très peu changé la setlist de sa tournée. Ils nous envoient leurs titres les plus démentiels, parsemé de deux titres de leur (excellent) nouvel album : Still Echoes et 512. Randy dédie plusieurs chanson à ses amis (Rob Halford notamment) et motive la foule sans arrêt tout le long du set. Une bête de scène comme on en voit rarement. Si un death metal brutal et extrêmement bien rythmé vous intéresse, vous êtes à LA bonne porte.
Mais la soirée n’est pas encore terminée, Meshuggah n’est pas encore passé par là.
Toute les conditions sont réunies pour apprécier le son du combo. Très agressif tout en étant mélodieux, la musique du groupe est vraiment originale. Impossible de ne pas se casser la nuque au son de leurs rythmes entraînants et saccadés. Bref on kiffe.
A voir et à revoir, sans hésiter. L’un des meilleurs concerts de cette édition du Hellfest !
Pour finir cette longue première journée très excitante, nous ne pouvions passer à côté de Slipknot, Les américains ont en effet participé à ma transition vers le monde du metal durant mon adolescence. Je me devais d’aller les voir au moins une fois dans ma vie.
Un début de concert plutôt calme au niveau du public (il faut dire qu’avec un set de 75 minutes qui démarre à 00h45, on ne peut blâmer ceux qui préfère profiter tranquillement du son…) et côté scène, Corey peine à se faire entendre, le son des autres instruments passant largement au-dessus de sa voix. Malgré ça, le combo à décidé de nous faire profiter d’une setlist plutôt éclectique.
Après un AOV brutal et bien placé dans la setlist, l’ambiance monte d’un cran. Clown headbang à s’en rompre le cou et la foule répond tout aussi bien, même après une journée comme celle-ci. Un réel plaisir de les voir dans cette ambiance-là ! Et Jay Weinberg n’a rien à envier à Joey Jordison, il tabasse sa batterie avec autant de force et de précision que lui. Le combo achève son concert avec s(ic) et Surfacing sous les applaudissements chaleureux des festivaliers.
Un excellent concert, qui me laisse nostalgique de mon adolescence !
Ce dernier concert clos la première journée déjà bien chargée en concert.
Samedi 20 Juin
Nous voilà partis pour rejoindre les scènes en quête de boobs : nous nous postons donc devant Butcher Babies. Malheureusement, les demoiselles ont conservés leurs hauts … mais elles se débrouillent plutôt bien, même en gardant leurs habits ! Le duo de chant est d’une efficacité surprenante, elles dynamisent très vite l’ambiance de ce début d’après-midi. Dès les premières chansons ça remue dans le public et les slameurs affluent déjà en grand nombre -on se demande bien ce qu’ils vont voir au pied de la scène tiens !
Les deux frontwomens s’échangent les rôles : l’une chante, l’autre motive le public. Musicalement rien à dire, et même s’ils sont un peu en retrait face aux chanteuses, les musicos assurent leurs jobs avec brio. On ne peut cependant pas passer à côté de la répétitivité de leur set… Seuls certains morceaux se détachent vraiment des autres. Un bon show toutefois, pour commencer la journée et qui motive pour la suite !
On enchaîne directement avec Motionless in White. Connaissant de nom, et sachant qu’ils ont participés à la tournée avec Lamb of God et Slipknot, je m’empresse de découvrir ce groupe !
Du metalcore, et du metalcore ! Avec une prestation scénique très énergique et des morceaux qui vous entraînent irrémédiablement au headbang, le combo est d’une efficacité redoutable. Le public, se prend au jeu et la poussière du Hellfest commence à se former ! De bon break par-ci par-là pour vous achever, et les 40 minutes s’achèvent à une vitesse folle. Les américains ont réussis leurs pari et beaucoup sont repartis en ayant trouvé un groupe à suivre de près !
Après une petite pause douche, nous voilà en route vers la Warzone pour Rise of the Northstar. Dès que What the Fuck résonne pour l’entrée du groupe, le pit entre en furie. A croire que je n’étais pas le seul à les attendre.
Le groupe prend plaisir à balancer tous ses classiques dans la face des festivaliers, qui répondent. Les poings, wall of death, pogo et slam pleuvent et le combo kiffe ! Ils nous ont même accordé Dressed all in black, et son fameux « Sonic-boom ».
Voilà un groupe qu’il faut surveiller dans les années à venir. Déjà remarqué avec son album en 2012, ils ont montré qu’ils savent très bien y faire. Bien que ce soit de l’hardcore à leur manière, on sent qu’ils n’ont pas fini de monter.
Un petit détour pour assister à la fin d’Airboune et son heavy énervé ! Les quelques titres que l’on a entendu en passant suffisent à nous contenter, mais il est temps d’aller se placer pour Finntroll sous la Temple ! Et on a visiblement bien fait, car ça se remplit extrêmement vite. On se retrouve tous agglutinés devant la scène, la foule dépassant largement au dehors. L’ambiance promet d’être des plus épique !
Là commence un concert qui ne perdra jamais en intensité. Toujours plus motivée, la foule retourne la Temple dans une ambiance explosive. Déroulant une setlist basé sur leur dernier album en date, tout en piochant certain vieux titres, le groupe satisfera vieux et nouveaux fans !
Comme d’autres groupes lors de ce festival (Les Ramonneurs de Menhirs à la Warzone notament), le public était bien trop nombreux pour l’espace de la Temple. Il est dommage que beaucoup de festivaliers n’aient pas pu profiter pleinement de cette joyeuse boucherie. Un point d’honneur pour un groupe de scène qui enflamme son public à chaque fois. A consommer sans modération.
Un retour rapide vers les Mainstages nous permet d’assister à la fin du concert de Slash, en compagnie de Myles Kennedy & The Conspirators. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a beaucoup de monde ! Les Guns’n’Roses est un groupe qui m’a accompagné dans l’enfance, et justement, nous arrivons pile poil pour la reprise de Sweet Child O’Mine. Je ne sais pas si le groupe a tenu cette ambiance depuis leur début de set, mais en tout cas, le public est chaud comme la braise. S’ensuit Slither, où Slash en profite pour lâcher un de ses mythique solo, toujours avec une nonchalance déconcertante.
L’ambiance ne fait que grimper, et Paradise City sera reprise par la foule. La magie de Slash opère quasiment jusqu’au fond du public. Le concert se termine sur un dernier solo de la bête, sous les applaudissements du public.
C’est l’heure d’Ensiferum ! Décidément la Temple aura accueilli deux grosses pointures du folk metal finlandais aujourd’hui. Mais Ensiferum a ce côté « épique » et mélodique que les autres groupes n’ont pas forcement, ce qui fait varier les plaisirs. On commence direct avec March of War, pour lancer un rythme rapide qui ne ralentira pas durant tout le set. Avec des morceaux comme Axe of Judgement ou Ahti, le groupe s’axe autour de leur morceaux les plus énervé et festif.
Ce n’est pas les festivaliers qui vont s’en plaindre, bien au contraire ! L’ambiance est encore une fois au rendez-vous : ça pogote de partout et il pleut des slammeurs. Depuis la sortis de leur controversée « Two of Spades », j’attendais avec impatience de voir s’ils la joueraient au Hellfest. Et bien oui, c’est même cette chanson qui conclura le concert.
Avant d’aller manger un bout, nous faisons un détour pour aller voir les papys de ZZ Top. Ce n’est pas forcément un groupe qui m’intéresse particulièrement, mais ils nous ont pondus des morceaux qui restent incontournables. Nous restons juste assez pour entendre Legs, le fameux La Grange et Tush puis nous nous dirigeons vers la tente, afin de se reposer la tête et les jambes.
Pour les 10 ans du Hellfest, un feu d’artifice spectaculaire est tiré avant l’entrée en scène des légendaires allemands de Scorpions. Fatigués de la journée nous nous postons en retrait, afin d’assister à leur concert. Le groupe alternera entre (beaucoup) de balades (Always Somewhere ou Eye of the Storm), et des morceaux plus musclés (comme Dynamite).
Malheureusement, le concert subit un petit problème technique. Après la coupure d’électricité pendant Airbourne cette après-midi, c’est à Scorpions de ne plus avoir de son pendant plus d’une minute, durant The Zoo. Le groupe continuera de jouer, malgré tout. Ce soir-là, j’ai beaucoup entendu que le Hellfest faisait des efforts côté décoration, mais que la partie technique en subissait les conséquences…
Mais une fois le problème réglé, l’ambiance repart de plus belle, surtout que Klaus Meine commence enfin à avoir la voix bien chaude. Un second feu d’artifice surprendra même la foule pendant le rappel, sous la mélodie de Wind of changes et le classique Rock you like a Hurricane. Une performance exemplaire, qui laisse les spectateurs rêveurs. Le groupe a encore une fois montré qu’il domine toujours aussi bien la scène. Un plaisir de les avoir vu, je ne le regrette pas !
Maintenant qu’on y est, autant rester ici pour assister au concert de Marilyn Manson.C’est surtout la curiosité qui m’anime car je n’ai jamais vraiment écouté Manson. Peur d’être déçu de sa prestation (car les rumeurs disaient que l’Antichrist a perdu de son énergie) je suis agréablement surpris. Il enchaine les morceaux sans transition laissant la scène dans le noir et communique (trop) avec le public. La provoc est elle aussi au rendez-vous : scarifications, exécution d’une tortue gonflable, petits caprices de rockstar… Côté son, c’est plutôt propre et carré mais malgré la setlist prometteuse -mélangeant classiques et morceaux issus du dernier album « Pale Emperor », l’ambiance ne décolle pas et le show reste plat. On partira avant la fin du concert.
Dimanche 21 Juin
Le premier concert de la journée sera Eths. Ne connaissant que quelques titres comme Crucifère ou Samantha ), je suis curieux d’entendre Rachel Aspe et le reste du combo ! C’est d’ailleurs avec ce dernier titre que le combo débute son set devant un public venu en nombre. Sur scène le jeu est propre et maîtrisé, ça envoie quand il faut où il faut ! Et même si on sent Rachel un peu timide, elle se donne à fond. Un set de 30 minutes bien rempli qui s’achève avec Crucifère, sous les applaudissements chaleureux du public. J’aurai bien aimé entendre deux-trois titres de plus !
Nous restons tranquillement posés dans l’herbe pour écouter The Haunted. Et le calme sera de courte durée car les Suédois ont envie de faire du bruit ! Avec des morceaux rapides et efficace, ils envoient une rythmique à vous faire casser la nuque. La puissance est là, et le public est de plus en plus furieux. Je me pencherai sur ce groupe en rentrant, une belle découverte…
Voilà que les américains de Red Fang entre sur la Mainstage d’à côté. Nous allons donc y faire un saut, pour apercevoir ce groupe de stoner rock d’ordinaire habitué aux petites scènes. Plus le set avance, plus les curieux viennent se masser autour de la scène. Il faut dire que le groupe est en forme aujourd’hui, le son est propre et ça envois du pâté. Niveau ambiance, c’est la mauvaise heure. Pour un début de set à 13h35, il fait très chaud et ça cogne vite sur les épaules. La digestion générale se fait aussi sentir : la foule n’est pas très active. On préfère profiter pleinement du son en hochant la tête.. Un set de 40 minutes très réussis, avec de la bonne humeur et du bon son ! Que demander de plus ?
Après une petite promenade dans le site, nous retournons près des Mainstages, attiré par la promesse festive du son de Hollywood Undead. Savant mélange d’électro, pop, rap et metal, j’avais peur que sextuor américains ne soit hors sujet au Hellfest. Lourde erreur, et le groupe va se charger de mettre les points sur les i. Ils sont bien là et pas pour rien ! Tous portant des masques différents, le groupe fait son entrée sur scène. Le fait qu’ils soient si nombreux offre une bonne dynamique de jeu. D’autant plus que les membres du groupe s’échangent les rôles : l’un passant de la batterie au chant, l’autre attrapant sa basse après avoir rappé… L’ambiance générale est très festive, on apercevra même un enfant fan en fauteuil roulant slammer au-dessus de la foule, interpellant jusqu’aux membres du groupes qui saluent le jeune homme.
Un set qui ira piocher dans divers styles musicaux et un réel plaisir de les voir en Live. J’irai faire la fête avec eux de nouveau sans hésiter !
On se décale de nouveau et nous voilà devant l’énorme backdrop d’Exodus. Très coloré et décoré, il nous met l’eau à la bouche. On attend patiemment l’arrivé du combo sur scène, sous un soleil qui ne cesse de chauffer. C’est sur Black 13 que les hostilités commencent… et le pit se défoule enfin ! La poussière se soulève, on sent que la musique enragée de nos compères fait effet.
Une véritable tornade vient de passer par la Mainstage, Exodus prouve une fois de plus qu’ils font parti du haut du panier, dans la scène Trash mondiale.
A la suite du concert, nous entamons notre route vers la Warzone, voulant écouter nos Ramoneurs de Menhirs. A notre grande déception, il fût absolument impossible de pénétrer devant la scène… A croire que tout le Hellfest s’est donné rendez-vous pour les voir ! L’entrée de la Warzone est complètement saturée de monde, et après être resté 20minutes sans pouvoir faire deux mètres, nous décidons de rebrousser chemin. Tant pis, une autre fois !
Nous allons donc nous mettre à l’aise sous la Altar, en attendant l’arrivée de Morgoth. Juste le temps de fermer l’œil (le dernier jour de festival est toujours le plus dur…), que les cris et hurlements me réveillent. Ils sont là ! Prêt à prendre du bon vieux Death dans la poire ? Ce sont les spécialistes. Ungod donne le coup d’envois des hostilités, qui mettront du temps à se lancer. En effet, le public est bien mou en ce début de concert. A croire que je ne suis pas le seul à être un peu fatigué ! Mais il ne faut pas longtemps au groupe pour réveiller tout ça, et le pit entre enfin en guerre.
Avec une setlist basée essentiellement sur leur dernier album en date tout en piochant dans quelques vieux titres, Morgoth a voulu toucher tous ces fans, et c’est réussis. Les applaudissement accompagneront la sortie de scène du combo, après 50 minutes de boucherie.
Il est maintenant l’heure de la fête au Hellfest ! Dans n’importe quel festival où j’ai pu voir Alestorm, c’est la même chose : costumes, accessoires,… Même le public est apprêté.
Niveau monde il y en a, ça déborde de tous les côtés ! La Temple et l’Altar sont pleines à craquer, et la foule s’étend au moins jusqu’à l’entrée du site (encore un groupe qui aurait mérité une Mainstage…).
L’ambiance est déjà très explosive, avant même que ne débute le concert. Dès les premières notes de Walk the Plank, le public se libère, et ça fait mal ! Ça pogote de partout et on ne compte plus les slameurs et autres trucs gonflables qui nous passe par-dessus la tête. C’est une véritable avalanche ! Dans une hystérie générale, le public scande les paroles festives et joyeuse de nos pirates préférés. Rien que pour ça, Alestorm vaut le coup d’être vu. Niveau son, c’est très propre et bien maîtrisé ; le groupe a de la bouteille (ahah..) maintenant ! Nancy The Tavern Wench provoque une prière générale, où toute la fosse se retrouve agenouillée pour saluer le groupe, ce qui ne laisse pas le combo indifférent.
Une fête à grande échelle, orchestrée par un groupe très chaleureux et sympathique, voilà ce qu’est Alestorm en live. Bravo !
On change radicalement d’ambiance, en se dirigeant vers la Mainstage 2 pour Epica.
Le début de concert est assez mitigé, on peine à entendre Simone … Mais le problème de son sera vite réglé et on pourra pleinement profiter de leur son épique. Toujours aussi communicative, Simone nous fait le coup du « Je vous aime », qui fait craquer tous les badauds qui venaient là juste pour la voir. Un concert où le groupe, heureux de jouer, se donne autant ne peut que bien se passer. Et c’est exactement ce qu’il se passe avec Epica. Le combo privilégiant les morceaux qui ont le plus d’entrain. C’est un Hellfest conquis qui salue le groupe, quittant la scène.
Il est temps de prendre un peu de Black dans la face avec Samael sous la Temple. Leur réputation n’est plus à prouver. Le combo fait d’ailleurs le choix de jouer Ceremony of Opposites en entier, un vieux album culte qui ravira les fans de la première heure. Mais les amateurs récents du groupe ne seront pas oubliés, avec quelques nouveaux titres joués en fin de set. Le public est là pour en prendre un maximum avant de retourner à son train-train quotidien et le combo le sait. En forme vocalement, Vorph arrache des notes d’une puissance dont lui seul a le secret. L’heure passe très vite, et il est déjà temps de saluer la belle performance du groupe. Une très bonne surprise en live.
Le temps de manger un bout et nous voilà repartis pour les très attendu In Flames, sur la Mainstage2. N’ayant entendu –presque- que des bonnes choses sur eux, il me tarde d’enfin pouvoir me faire un avis sur leur prestation.
Le groupe a représenté 7 albums différents lors de ce concert, chose difficile à faire lorsque l’on voit leur discographie impressionnante. Tout le monde y trouvera donc son compte ! Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont en forme. Dès les premières notes d’Only for the Weak la foule explose et se met à « jumper ». L’ambiance ira crescendo tout au long du set. Et le frontman Anders Friden obtiendra même une marée humaine de slameurs suite à sa demande. Un dé-zoom total de la caméra du grand écran ne suffira même pas à apercevoir tout le monde.
Même lorsque la fin approche, l’énergie dégagée par le groupe se propage dans le pit, et l’annonce de Take This Life ne calme pas les choses. Ce magnifique concert s’achèvera sur My Sweet Shadow. Un conseil, ne les ratez pas en festival, ce serait passer à côté d’un grand moment.
On enchaîne avec la deuxième tête d’affiche de la soirée, Korn. Les américains ont préparés une setlist très ciblée sur leur premier album, qui sera joué en entier. L’ouverture des hostilités ce fait sur Blind, qui marque un début plutôt quelconque. La basse et la grosse caisse, comme beaucoup de fois durant le fest’, viendra écraser les autres instruments et la voix de Jonathan Davis… gâchant parfois de beau moment. Et ce n’est sans compter une nouvelle coupure de son totale sur Clown. Bref, l’ambiance n’est pas au top et le groupe quittera la scène sans un regard au public…
Le groupe reviendra quand même quelques minutes plus tard, une fois l’incident réglé, pour rejouer le titre depuis le début.
C’est à ce moment-là que nous décidons de passer sur la Altar, pour aller voir Arch Enemy qui passe en ce moment même. Nos cœurs balançaient entre ces deux concerts, alors pourquoi ne pas faire un peu des deux ?
Dès les premières notes, Alissa donne le ton : headbang, sauts, déplacements ininterrompu sur la scène. C’est un véritable électron libre qui a bel et bien trouvé sa place dans cette formation. La transition avec Angela Gossow fut assez rapide finalement. Le public ne se fait pas prier pour mettre le feu, même si la frontwomen fait tout pour les aider. Parlant le français, il est facile pour elle de conquérir le public déjà charmé. Le pit ne faiblira pas et tiendra sur toute la longueur. Nemesis finira de réveiller le public.
Ce fut un excellent concert, qui signe presque la fin du festival. En espérant les voir sur une Mainstage la prochaine fois…
Car oui, jusqu’au bout nous tiendrons ! Retour sur la Mainstage2 pour se reposer devant les maîtres du metal symphonique, Nightwish.
Que ce soit des titres de Tarja ou d’Anette (les précédentes chanteuses du combo), Floor chante avec une justesse insolente, ajoutant même une certaine puissance à l’ensemble. La setlist était légèrement faiblarde comparée à celle du Wacken, c’est le seul reproche que je peut faire du concert. Le combo fait preuve d’un entrain remarquable. Une fois encore, Nightwish a montré que le live est un de ses point fort. Les finlandais ont assuré un show mémorable (avec la fumée et les flammes étou étou) qui clôt –pour nous- cette dixième édition du Hellfest avec brio.
Bilan
Ce Hellfest 2015 qui fût éclectique tant au niveaux des groupes que des festivaliers. C’est d’ailleurs l’un des aspects primordial d’un festival: s’en prendre plein la gueule !
Pour cette première édition pour moi, le Hellfest m’a conquis. Un très beau site qui nous baigne dans une ambiance spéciale durant tout le fest’. On est dans un autre monde durant trois jours. Les gens sont incroyablement heureux d’être ici et l’esprit communautaire se fait sentir, on ne peut que se sentir chez soi. Cependant quelques points noirs sont à relever : le système Cashless (vraiment useless), l’affluence énorme pour certains concerts sur les scènes secondaires, l’absence d’eau dans les campings et les quelques petits problèmes de son survenus durant certaines têtes d’affiches…
Malgré tout cela, je ne peux que vous conseiller ce festival. Certainement à l’année prochaine, donc !
Photo
Vous pouvez découvrir l’ensemble des photos de l’édition par Sarah Boscus ici !
Par Nico Titi et Sarah Boscus
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