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LIQUID FLESH – Chair Liquide
Mentions honorifiques :
Artwork signé Liquid Flesh (Gastric Luk).
Produit par Metal Is The Law Productions.
Le titre de l’album est la traduction du nom du groupe.
Et maintenant la chronique :
Il y a des albums que j’ai beaucoup de mal à considérer comme malsains alors même qu’ils appartiennent au genre du Death Metal et que ce qu’ils racontent n’est pas spécialement drôle, ce qu’ils jouent non plus : mode mineur, chromatismes, dissonances, note du diable, etc… Tout cela ne prête pas à faire la fête… D’ailleurs chez moi quand on fait la fête, inévitablement on passe du zouk et du latino et si j’ai de la chance Soledad de Caesaria Evora…
Vous l’aurez compris : la fête ce n’est pas le Death Metal.
Et pourtant… Il y a de ces albums qui me mettent tout simplement de bonne humeur, qui créent une ambiance propre à une soirée « bière et tout le monde à poil ! » Certain-e-s (qui ne me liront sûrement pas) savent de quoi je veux parler…
Pour ceux qui ne sont pas au courant et que ça n’intéresserait pas : pour moi le Death Metal c’est la fête putain ! On danse on pogote, on rit, on sue, on se tape, on boit, et c’est cool ! Et certains albums ont cette aura festive bien plus prononcée…
En premier lieu l’album le plus festif que j’ai rencontré c’est Leprosy de Death.
Je trouve l’ambiance, la voix, les riffs : tout transpire, tout vient d’une crypte obscure et tout se répand en rythmiques toutes plus entraînantes les unes que les autres. Cela a beau sortir d’un cimetière : c’est juste une bonne soirée en compagnie d’une décrépitude souriante ! Et ça, c’est franchement cool !
Tiens donc on parle de Death… Et Liquid Flesh : est-ce que ce ne serait pas un peu du Death à la Leprosy ? Autrement dit, un Death Metal de fêtard ? Le groupe a beau alourdir quelquefois son propos avec des passages bien écrasants, on en ressort toujours content ! A l’image de la pochette : les compos sont fournies et détaillées ! Le son est granuleux et sec mais la basse et tout le reste s’entendent de façon claire ! Le buffet est bien au milieu de la pièce et il y en aura pour tous les goûts ! Il y a du blast épicé, du mid-tempo brise nuque, des passages lents et moribonds (même si ceux ci ne sont pas légions), des riffs mélodiques mais jamais « harmogniangnian » et des rythmiques thrash, qui soulignent les riffs death. (Re)bref : c’est une franche réussite !
J’avais préparé toute une histoire pour cette chronique, mais pour la première fois que j’en écris, il me semble utile que je ne me casse pas le cul et que j’aille droit au but : à l’image du groupe dans ces compositions.
Mais tout comme le groupe, je ne vais pas improviser mon propos ou ne pas le penser ! Je fais partie de ceux qui pensent que réfléchir à ce qu’on dit, ce qu’on écrit, n’enlève rien de la spontanéité de la pensée ! Dire ce qu’on pense si c’est sans réfléchir revient à être bête, et je ne défendrais jamais la médiocrité ! Ni en musique ni en paroles ni en quoi que ce soit !
Bref !
Tout ça pour dire que Liquid Flesh fait des morceaux assez longs et ultra efficaces.
Leur album est un mix entre le Leprosy de Death, le Wolverine Blues d’Entombed et (placer le groupe de Goregrind débile et geek que tu kiffes : … ) Donc c’est vraiment jouissif !
Il faut dire que le groupe évite quelques pièges propre au genre : je vantais leur efficacité mais elle vient d’une envie de ne jamais détourner l’auditeur de ce pourquoi il écoute cet album : se déhancher et se déboiter le cou, en rythme s’il vous plait ! Histoire de prouver que le Death « old school » n’est pas encore prêt pour le vide ordures !
Car si le propos n’a rien d’original Chair Liquide fait partie de ces albums qui transpirent la bière qu’on se sert devant une apocalypse de zombies attendant notre tour et se demandant ce que ça fait de manger son voisin !
Bref un concentré de bonne humeur sanglant et varié dans le choix des tripes qu’il a à offrir ! Et si t’as aimé les albums des groupes cités précédemment… Tu sais ce que t’as à faire enculé !
Robin