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POWERWOLF + AMARANTHE + KISSIN DYNAMITE @u Bikini : Le Live Report
Le Heavy Metal à la dent dure. Dans les années 2000, hormis les grandes instances comme Iron Maiden, Saxon ou Judas Priest, peu de groupes arrivent à s’imposer pleinement sur la scène et remplir des salles correctement.
C’est alors qu’on sent un renouveau dans les années 2010, avec Sabaton, le grand retour d’Accept etc. Et parmi eux, les Powerwolf commencent à creuser leur route, répandant leur parole divine partout où ils passent.
3 ans après un passage dans un Bikini correctement rempli, c’est désormais un sold out total qui se dessine en ce début d’année 2019 dans cette même salle et cela quasiment sur toute la tournée (qui comporte pas moins de 10 dates françaises).
Le premier groupe qui ouvre le bal sont les allemands de KISSIN DYNAMITE. Leur heavy teinté fortement d’éléments glam semble faire mouche pour une partie de l’assemblée, ce malgré un son un peu faible.
Alors certes, c’est très professionnel, le frontman se dandine dans tous les sens, ça joue mais dans l’ensemble, ça ne prend pas. L’indifférence semble palpable, surtout vers les premiers rangs. Et quand leur chanteur annonce dès le 2e morceau : « vous êtes le meilleur public qu’on ait eu dans toute notre carrière », on ne peut s’empêcher de sourire. Heu, ok, pourquoi pas mais bon.
Bref, un concert qui ne restera pas dans les mémoires.
S’en suit les suédois d’AMARANTHE, sorte de mélange d’eurodance avec un peu de metal moderne. Servis par un son trop fort et brouillon, le public parait encore moins ravi que le concert précédent.
Malgré cela, le groupe donne tout ce qu’il a, Elyze Reed, la voix un peu limite à certains moments se trémousse comme jamais, les musiciens bougent pas mal et le chanteur en voix claire possède un timbre similaire à celui des finlandais de Thunderstone.
40 minutes non pas d’ennuis non plus mais tous les morceaux se ressemblent et une certaine passivité semble gagner le public.
Seul moment agréable, le bassiste, fortement imbibé, nous fait faire le clap islandais, sous une foule attentive et hilare. Passons.
Un rideau cachant la scène fait son apparition, laissant les teckos faire leur travail à l’abri des regards. Et après 30 minutes, POWERWOLF laisse le single Fire And Forgive devant un parterre déchaîné dès les prélèvements secondes.
Le son est d’une perfection inégalée, le décor très religieux, et les musiciens parfaitement en place. S’exprimant (presque) tout le temps dans la langue de Molière, Attila est un monstre de charisme, avec cette voix caractéristique voire même mystique, tel un prêtre faisant la messe du Heavy Metal, comme il aime le répéter souvent.
Le dernier album The Sacrament Of Sin est bien mis en avant des des extraits comme Incense And Iron ou Killers With The Cross, passant allègrement en live.
Mais les meilleurs suffrages sont recueillis sur les hits des loups garous : All We Need Is Blood, We Drink Your Blood, Army Of The Night, Blessed And Possessed, Resurrection By Erection, repris par un auditoire exalté.
Quelques ponts d’orgues avec le morceau Armata Strigoi qui voit les spectateurs s’époumoner sur la mélodie du couplet. Simplement énorme. Et que dire sur cette balade Where The Wild Wolves Are Gone, joué sur un piano en bord de scène, presque intimiste. Émouvant.
Après 1h30 et un Lupus Dei, mettant en scène des pogos nourris, les allemands quittent la scène pour mieux revenir ensuite pour les rappels, à savoir une triplette de folie Sanctified With Dynamite – Colleus Sanctus – Werewolves Of Armenia, voyant nos dernières forces se jeter en pâture.
De longs remerciements seront fait aux premiers rangs et le groupe a du mal à quitter la scène.
Ne laissant aucun doute après un concert comme celui-ci, Powerwolf a définitivement pris sa place parmi les grands. Commencer l’année 2019 avec un concert comme cela promet nettement pour la suite. Le Heavy Metal en a encore beaucoup à sous le pied et c’est de bonne augure.
Toutes les photos du concert ici : http://www.actumetaltoulouse.fr/photo/powerwolf-amaranthe-kissin-dynamite-bikini-le-10-01-19-gat/
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